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SOMMAIRE
1)
Le bilan du capitalisme
2) La démocrature
3) Répression - L'état policier - Big brother
vous écoute et vous regarde
4) L'obéïssance aveugle - Milgram - La théorie
des 85%
5) Le rôle des médias
6) Le matérialisme et la société de
consommation - Le travail
7) Les marchés financiers
8) L'hypercapitalisme - Le capitalisme culturel
9) Le danger des nouvelles technologies
10) La religion ou comment appeler Dieu tout ce qu'on ne
comprend pas
11) La récupération de l'ignorance, de
la peur et de la haine par l'extrême droite
12) L'éducation - Le système éducatif
actuel ou comment programmer un enfant
13) La prohibition
14) L'anarchisme
15) L'action directe
Les gouvernements du monde entier sont à la botte des puissantes multinationales qui dictent leurs intérêts économiques de court terme, voici un bilan non exhaustif de la gestion à priorités économiques et de la jungle capitaliste dans laquelle nous vivons actuellement:
Sources: Rapport mondial sur le développement humain,
PNUD éd. De Boek Université, 1999.
Vaincre la pauvreté humaine, rapport du PNUD sur la pauvreté,
Nations UNies, 1998. www.undp.org
Rapport mondial sur la santé dans le monde, OMS, Genève,
1999 www.oms.org
Rapport mondial sur l'éducation, UNESCO, Paris, 1998 www.unesco.org
Alternatives économiques, le Monde, ARTE, le Monde Diplomatique, Courrier
international, Le Monde Libertaire
Un bilan humanitaire mondial catastrophique: L'inégalité généralisée - 4/5e de la population mondiale vit en dessous du seuil de pauvreté dont 2.8 milliards n'ont pas les moyens de s'instruire, de se soigner et de se loger.
- 4 milliards de personnes vivent avec un revenu inférieur à deux dollars par jour et 800 millions soufrent de la faim
- Les 200 plus riches milliardaires de la planète possèdent, à eux seuls, l'équivalent de ce dont disposent 41% de la population mondiale soit 2.46 Milliards de personnes.
- La richesse des 10 personnes les plus riches du monde équivaut à une fois et demi le revenu de tous les pays sous-développés ensemble.
- La fortune des 3 individus les plus riches de la planète est supérieure au PIB des 48 pays les plus pauvres soit 600 millions de personnes.
- Dans plus d'une centaine de pays le revenus par habitant est aujourd'hui inférieur à ce qu'il était il y a 15 ans.
- L'écart entre le 5éme de la population le plus riche et le 5ème de la population le plus pauvre est de 1 pour 74 et il a doublé depuis les années 60.
- 20% de la population mondiale consomme 80% des richesses.
- Les multinationales accaparent 80% du commerce mondial, et le trafic entre elles représente 30% du chiffre global.
- Entre 1980 et 1993, les 500 plus grandes entreprises du monde ont supprimé 4,4 millions d'emplois, tandis que leurs ventes étaient multipliées par 1,4, leurs actifs par 2.3 et la rémunération de leur dirigeants par 6.1
- 37000 multinationales réunis valent deux fois le PIB de l'Amérique latine
- Le capital réuni de toutes les multinationales est de 31 millions de milliards de dollars. Elles peuvent étrangler n'importe qu'elle économie.
- On ne trouve pas les six milliards de dollars qui suffiraient chaque année à assurer un enseignement de base à toute la population mondiale, alors qu'il se dépense annuellement aux Etats-Unis huit milliards de dollars en cosmétiques
- On ne trouve pas les 13 milliards de dollars qui assureraient alimentation et soins à la population mondiale, mais que l'Europe et les USA consacrent 17 milliards annuels à leur animaux
- On ne trouve pas les 80 milliards de dollars annuels qui permettraient d'organiser les services publics de base dans le monde entier, alors que ce chiffre est inférieur à celui de la fortune cumulée des sept personnes les plus riches du globe
- L'éducation toujours réservée aux riches: Les pays "en voie de développement" sont maintenus dans l'ignorance et la misère: Unesco estime à 850 Millions le nombre d'analphabètes et à 110 millions le nombre d'enfants non scolarisés au primaire.
- L'OCDE prévoit, pour un futur proche, un chômage contrôlé de près de 30% de la population active, et un tiers des habitant du globe pourrait se retrouver sans moyen de subsistance. Pour l'instant 900 millions de personnes, 15% de la population mondiale, sont sans travail
- 17 millions d'enfants meurent chaque année à cause de maladies facilement curables (soit 46575 par jours)
- Les grands groupes alimentaires et Nestlé en tête, engagent des "assistantes maternelles" dans les pays du tiers monde pour inciter les gens à donner à leur enfant du lait en poudre, plutôt que l'allaitement, or l'eau y est souvent non potable, Résultat: Les organisations humanitaires estiment que 1.5 millions d'enfants meurent par an, des suites de cette consommation. (soit 4110 par jour)
- Un tiers des habitants de l'hémisphère sud n'atteint pas l'âge de quarante ans
- 20% des enfants de la planète ne sont pas scolarisés ; 250 millions doivent travailler comme main d'œuvre esclave pour des firmes transnationales. L'exploitation des pays à faible coût de main d'oeuvre, le travail des enfants fait partie intégrante du système capitaliste de même que toute autre manifestation de l'exploitation de l'homme par l'homme...
- 200 millions de femmes sont surexploitées.70% des pauvres sont des femmes ; les femmes représentent de plus 80% des réfugiés de guerre et 60% des analphabètes .
- La pauvreté touche aussi les pays riches et industrialisés: Les Etats Unis compte 34.5 Millions de pauvres, les Royaumes Unis: 12 Millions. La France n'est pas en reste avec 8 Millions de personnes, et les Restos du coeur, avec ses 40 000 Bénévoles, fournissent 60 000 000 de repas par an après 14 ans d'existence, atténuant ainsi, avec de nombreuses autres associations caritatives, les effets les plus dévastateurs du système capitaliste.
- Toujours en France, on compte entre 400.000 et 500.000 SDF alors que 2 millions de logements sont inoccuppés.
- Chaque jour en Espagne meurent cinq personnes dans un accident de travail . L'Espagne consacre 20% de moins à la protection sociale que la moyenne des pays Européens.
- Si tous les habitants du monde consommaient autant que les habitants de l'union Européenne, il faudrait trois planètes terre pour produire suffisamment.
- L'organisation des sociétés de consommation que nous subissons dans les pays industrialisés est calculée pour maintenir les classes sociales dans l'état que nous connaissons et même pour creuser l'écart entre riches et pauvres (dans un même pays et au niveau mondial). Or, la mondialisation, qui s'accélère depuis la chute du communisme dictatorial des pays de l'est, étend ce modèle à tous les pays du globe.
- 85% du coût de la criminalité (toutes catégories confondues) provient des affaires de corruption politico-financières.
Des perspectives désastreuses à court terme à l'échelle planétaire - Nous sommes actuellement 6 milliards d'individus sur terre et on estime que ce chiffre va atteindre 9 milliards d'ici 50 ans : inutile de décrire l'ampleur des problèmes d'alimentation, de misère, d'épidémie, de tensions, de flux migratoires...qui vont se poser si le système actuel est maintenu. Il faut noter ici que le problème de l'explosion démographique ne peut être résolu que par l'éducation: "Les statistiques disent que les couples qui ont a peu près le niveau baccalauréat ou équivalent ont 2,5 enfants en moyenne; les couples qui n'ont pas d'éducation du tout ont 6 enfants. Dans les pays pauvres, on éduque certains mais pas les autres, alors ils ont des enfants: Plus il y a d'enfants, plus le pays est pauvre, plus le pays est pauvre, moins il a de système éducatif, c'est la spirale vicieuse. Comment en sortir? Faire payer le coût du système éducatif des pauvres par les riches" Albert JACQUARD au congrès ICEM pédagogie Freinet - Août 1996
- Les richesses de la terre sont exploitées à tel point que les ressources de pétrole seront épuisées dans 50 ans. la gestion à priorité économique (et militaire) n'est pas seulement fait des pays libéraux, ainsi en ex-URSS, on a eu le droit à l'assèchement total de la mer d'Aral, et à la destruction de tout l'écosystème qui la composait, à une pollution radioactive extrème dans certaines régions qui n'ont plus les moyens d'entretenir leurs installations nucléaires, à tel point qu'en Biélorussie, 98% des enfants seraient en mauvaise santé à cause de la pollution radioactive de l'eau "potable".
- Les différentes sortes de pollutions entraînent des catastrophes écologiques gravissimes:
Réchauffement de la planète, pollution atmosphérique et aquatique, destruction de la couche d'ozone...
- On assiste à une déforestation menée à un rythme inconscient: Chaque heure, une surface de forêt tropicale équivalente à un terrain de football disparaît, l'équivalent de la surface de la belgique tous les ans.
- A cause de la désertification, le monde à perdu depuis trente ans un tiers des terres arables
- Les politiques de nucléarisation menée par les pays tels que la France, l'ex-URSS, les USA... font peser sur l'humanité actuelle et future des dangers énormes: tant au niveau de la production d'énergie et de la gestion des déchets (cf. situation actuelle de l'ex URSS) que de l'utilisation militaire.
- Les pays nucléarisés (USA, Russie, France, UK, Chine, Pakistan, Inde, Corée du Nord...) ont de quoi faire exploser la planète 12 fois, et rien qu'en utilisant le tiers de l'arsenal nucléaire américain, on déclencherait un hiver nucléaire fatal à tout être vivant sur la planète (excepté les scorpions), on peut alors s'étonner d'une telle absurdité et d'un tel gaspillage. De leur coté, les pays moins riches développent des armes chimiques et bactériologiques.
-Après le 11 septembre 2001 le gouvernement Bush a décider un budget marqué par une forte progression des dépenses militaires : 15 % d'augmentation, la plus forte hausse enregistrée depuis vingt ans, avec 379 milliards de dollars. Le budget du Pentagone était déjà largement supérieur aux dépenses militaires de la Russie, de la Chine, du Japon, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de la France réunis .
- Les apprentis sorciers s'essayent maintenant à la génétique, tentant toutes sortes de mutations végétales, animales et humaines (clônage, OGM...), quelles en seront les utilisations militaires, cette fois? Sachant que d'ici 6 ou 7 ans, la totalité des 60 000 gènes composant le génome humain aura été brevetée, et que ces brevets seront détenus par 3 ou 4 grands groupes industriels.
En moins d'un siècle, les hommes ont réussi à détraquer
l'ensemble des grands mécanismes de régulation de la nature et
le phénomène risque d'aller en s'amplifiant au nom du développement
économique. Si une prise de conscience internationale n'apparaît
pas dans des délais très brefs, on atteindra le point de non-retour.
Or, cette prise de conscience que beaucoup attendent depuis des années,
ne peut pas venir des gouvernements qui représenteront chacun les intérêts
(économiques) de son pays, de plus, de par les divergences politiques,
idéologiques, religieuses on n'arrivera jamais à un accord total
entre le gouvernement chinois et celui des USA, par exemple, ou entre le Pakistan
et l'Inde... C'est alors au peuple de chaque pays de faire entendre sa voix.
En attendant, quelque soit le pays, l'Etat fait ce qu'il veut du peuple, car
lorsqu'on prend du recul sur l'organisation actuelle de la société,
on remarque que l'individu est véritablement une pièce du système,
un pion dont les choix sont tellement limités que sa route semble quasiment
tracée à sa naissance. Voici une métaphore tordue pour
visualiser le système: Imaginez un composant d'un grand mécanisme,
disons un engrenage que nous appellerons Dupont, méticuleusement façonné
depuis sa naissance, de manière à s'emboîter parfaitement
avec les autres éléments. La rotation s'effectuant, l'engrenage
conserve sa forme sous la pression des autres engrenages et bientôt, Dupont
n'aura même plus conscience qu'il aurait pu être autre chose qu'un
engrenage, qu'il aurait même pu ne pas être un composant de la machine.
Dupont ne sait pas à quoi sert la machine, ni à qui elle
appartient, tout ce qu'il sait c'est qu'il faut tourner le plus vite possible
car s'il semble usé, on le jettera et on le remplacera. C'est alors qu'une
fois dans sa poubelle Dupont, s'apercevra avec effroi que la machine sert en
fait à façonner des engrenages.
Tordue ou pas, cette image me semble pertinente tant la société
se sert de l'homme à des fins économiques alors que le juste état
des choses serait que l'organisation sociétaire se serve de l'économie
à des fins humanistes / humanitaires.
Après avoir bien tapé sur les abstentionnistes aux dernières élections présidentielles
2002, sûrement pour masquer leur propre responsabilité dans le score du fascisme,
les médias et autres donneurs de leçons de tous poils se sont aperçus que, malgré
leur matraquage électoraliste, l'abstention ne cesse de se renforcer pour atteindre
plus de 40% des inscrits au législatives.
En comptant les non-inscrits, on s'approche donc d'une majorité de la population
:
- qui refuse de signer un chèque en blanc à n'importe quel escroc corrompu et
avide de pouvoir,
- qui en a marre qu'on décide du déroulement de sa vie à sa place
- qui ne peut supporter la mascarade électorale et son cortège d'hypocrisies,
de mensonges, de manipulations médiatiques, de coups bas, de promesses jamais
tenues, de discours sécuritaires prétextes à plus de contrôle social...,
- qui est dégoutté que la démocratie se résume ce pseudo choix et à de rares
référendums du style: "Vous préférez vous faire enculer tous les 5 ans ou tous
les 7 ans"
- qui sait que le vote blanc légitime le système électoral en place et n'apparaît
jamais dans le décompte des voix.
Mais s'abstenir ne signifie pas se foutre de ce qui reste de l'avenir du monde…
L'abstention active est motivée par la conscience du fait que ces élections
sont non seulement inutiles mais dangereuses. Elle oppose le fait de choisir
son maître, un " représentant " sans mandat impératif, (donc libre de faire
absolument tout ce qu'il veut sans rendre de comptes), à celui d'ouvrir sa gueule
tout le reste du temps . Non pas pour foutre la merde (elle est déjà là), mais
pour la remuer, afin qu'un maximum de personne se rende compte que ce système
pue, qu'il est fondé sur un gros tas de fumier nauséabond.
Certe, la force des hommes politiques est d'avoir dégoutté les gens du terme
même de politique, qui est devenu synonyme d'abus de pouvoir, de corruption,
de démagogie..., ce qui n'aide pas à reformer un mouvement social suffisamment
solidaire et important pour se défendre.
L'"élite" (entendez les énarquo-bourgeois) peut alors gérer le capitalisme suivant
ses intérêts et s'accrocher au pouvoir comme des poux pendant 30 ans, sans craindre
d'être virée par le peuple. Au pire auront-ils à faire face à quelques manifestations
corporatistes ou étudiantes ponctuelles.
Il est évident qu'un individu qui ne se sent pas concerné et impliqué dans un
projet ne participera pas à son développement, et même, se sentant exclu, pourra
aller jusqu'à essayer de le détruire. C'est d'autant plus vrai si ce projet
de société est néo-libéral, colonialiste, fascisant et guerrier, qu'il consiste
à enrichir une poignée de multimilliardaire au détriment du reste de la planète
et de son environnement, à abrutir les masses qui pourraient avoir accès à la
culture, et maintenir les autres dans l'ignorance...
La société se coupe ainsi d'un pourcentage énorme de forces créatrices, d'intelligences,
de compétences et d'expériences. La hiérarchie est une machine à déresponsabiliser,
à frustrer, à diviser et à étouffer les initiatives individuelles et collectives.
L'alternative à la pensée verticale est justement dans la mise en place de structures
en réseau d'éléments autogérés et coordonnés, partant du quartier, ou de la
commune, gérées par des comités d'habitants réunis par thèmes (culture, éducation,
transport...). Ces thèmes étant également fédérés à un niveau géographique plus
large, sans limites. Au lieu de çà, on nous prépare l'inverse, c'est à dire
pour prendre l'exemple des Etats Unis d'Europe, un gouvernement fédéral qui
sera vraisemblablement élu par les gouvernements constituants. Ce système éloigne
encore un peu plus l'individu des décisions politiques (dans le sens gestion
de la cité) et permettra aux futurs gouvernements de reporter la responsabilités
des nouvelles lois anti-sociales sur le dos du nouveau grand manitou. Ce fameux
système de report de responsabilité, celui là même qui permet à toutes les armées
de faire de n'importe quel appelé, un bourreau, un tortionnaire, un assassin
sans remords, fier d'avoir violé pour l'honneur de sa patrie, parce que les
ordres sont les ordres…
Dommage, quand les gouvernants, responsables mais pas coupables de toutes les
guerres entre autres légers inconvénients, se révèlent être de parfaits irresponsables:
Des escrocs comme Chirac, des abrutis finis comme Bush père et fils, des fascistes
mafieux cumulant pouvoir financier, politique et médiatique (le coup du chapeau
pour Berlusconi), des nazis comme Heider, des nostalgiques du KGB tendance nationaliste
comme Poutine, des pions placés par la CIA ou par les multinationales en Afrique
et en Amérique du sud, et autres dictateurs plus ou moins déguisés en démocrates.
Les élections, même quand elles ne sont pas truquées, sont la poudre jetée au
yeux de la populasse pour masquer le fait que le seul pouvoir est celui de l'argent.
Les politiques sont les pantins des lobbys industriels et financiers, les armées
sont leurs milices et les médias leurs relais de propagande. Que ce soit de
manière ouverte comme aux USA, ou plus déguisée en France, tous les pays fonctionnent
ainsi, maintenant que le capitalisme a réussi ce que le communisme a échoué
: L'Internationale.
On nous prend vraiment pour des cons, combien de temps vont-ils encore essayer
de nous cacher ces réalités ? A ceux qui vous disent tous les cinq ans : "Voter
est un devoir civique", "dans les autres pays il y en a qui aimeraient pouvoir
voter", ou encore: "pense à ceux qui se sont battus pour obtenir ce droit."
répondez leur en substance: MES COUILLES ! (ou un terme plus approprié si vous
êtes de la gente féminine) : à l'origine, le suffrage universel n'est pas une
conquête de 1848, il est l'arme qu'utilisa le pouvoir pour vaincre la tentative
révolutionnaire de cette époque. Le pouvoir savait que la révolution n'était
présente que dans les grandes villes. Il institua le suffrage universel pour
écraser les fusils des révolutionnaires parisiens sous les votes du reste de
la France.
Les partis qui accèdent au pouvoir sont ceux qui disposent d'un maximum de revenus,
souvent obtenus par l'intermédiaire d'entreprises en échange de menus services
(attribution de marchés publics, délits d'initiés, pots de vins en tous genres...)
ou par le remboursement des campagnes électorales (si le parti fait plus de
5% des voix). Ce sont ces mêmes partis qui auront la possibilité de se (re)présenter,
qu'elle que soient les élections, grâce à leur important budget de propagande.On
tourne en rond. De même qu'on tourne en rond lorsqu'on s'intéresse
au profil des "Hauts Fonctionnaires" et administrateurs de l'Etat qui sortent
tous des "Grandes écoles" type ENA, or, pour entrer dans ces écoles,
il est préférable d'appartenir à une certaine classe bourgeoise,
bien pensante (catholique si possible) et conservatrice.
Les dés sont pipés, tout le monde le sait, certains s'en foutent, d'autres s'en
contentent, une poignée y ont tout intérêt.
Nous ne sommes pas contre le concept du vote, dans d'autres circonstance, c'est
à dire avoir la possibilité de voter tout le temps. Ce serait le cas dans une
réelle démocratie directe, décentralisée, fédéraliste, avec mandats révocables
et impératifs, c'est à dire la possibilité de remplacer la personne désignée
pour une fonction, si celle-ci ne rempli pas la tâche, définie de manière collégiale.
Mais notre société s'est habituée à penser toute forme d'organisation de manière
hiérarchique, de la même manière que tous les problèmes sont abordés et traités
sous l'angle de l'économie. Ces oeillères permettent à la classe dirigeante
minoritaire de rester en place et empêchent l'émergences d'initiatives allant
dans le sens d'une organisation horizontale.
Qui dit pouvoir dit forcément abus de pouvoir et tentative de conservation de
ce pouvoir, l'histoire le démontre sans nuance ni exception: le pouvoir peut
pervertir le plus intègre des individus. Connaissant le milieu politique, dans
lequel les requins ont les dents plus longues que ceux du show business et de
l'industrie réunis, les petits chefs qui parviennent à se hisser à la tête des
partis politiques hiérarchisés sont ceux qui ne reculent devant aucune combine
tordue. Pour les élections, on nous présente donc le gratin du pire.
Si les élections étaient réellement démocratiques, comment expliquer qu'en France,
sur 570 députés d'une précédente assemblée (et c'est sûrement pire maintenant
que le parti unique UMP a investi le parlement), seuls 11 provenait d'une classe
moyenne, ouvrière ou paysanne, tous les autres étant des fils d'homme politiques,
de riches industriels ou de grands bourgeois. A quoi sert de choisir de nouveaux
cercles fermés du pouvoir, quand celui ci semble héréditaire et se transmet
en héritage de père Bush en fils Bush, comme au moyen âge.
Alors quoi ? Sachant çà, on va continuer à se laisser diriger comme des moutons
à l'abattoir, ou on remet tout à plat? Se réapproprier l'espace public dans
des lieux culturels autogérés, mettre en place des pratiques concrètes de solidarité
et d'entr'aide par l'intermédiaire des squats, par exemple, investir et développer
le tissu social dans des associations de terrain, culturelles ou militantes,
se fédérer en syndicats indépendants dans le monde du travail, diffuser ces
pratiques par l'intermédiaire de tous le moyens médiatiques à notre portée (zines,
internet, radios pirates, collages…), organiser des manifestations, des actions
directes de désobéissance civile… sont les premières étapes de cette remise
à plat. L'objectif étant de passer à un niveau supérieur (collectivités de production,
de distribution et de services, gestion de réseaux alternatif de transports,
de logement, de lieux d'accès gratuit à la culture et à l'information…) .
Ces pratiques ne sont pas utopiques, elles sont présentes dans de nombreux pays
et se développent rapidement. Elles se développent d'autant plus rapidement
pour compenser la disparition du service public, rendu inexistant du fait du
libéralisme (récupération des secteurs sources de profit) ou de l'effondrement
de l'économie. Quand un pays est éliminé de la compétition internationale, comme
l'Argentine récemment, on constate que le peuple se réapproprie les moyens de
production et mise à nouveau sur la solidarité. A mesure que la mondialisation
du capital se poursuit et impose ses règles, on se rapproche de l'ultralibéralisme
global, doctrine qui refuse toutes formes de service public. Ces services sont
alors intégrés à l'économie de marché, et monnayés comme tout autre bien ou
service. Et donc monnayable seulement par les plus riches, évidemment. La parade
à ce Darwinisme social ne peut être que sous la forme d'un mouvement social
organisé, les populations n'ayant pas le choix pour survivre que de remplacer
les fonctions utiles de l'Etat.
Dès lors, L'Etat tend à disparaître et la responsabilisation des individus tend
à augmenter, puisqu'ils ont l'expérience de la gestion totale de leur vie. On
peut donc espérer qu'au stade final de ploutocratie, l'organisation sociale
alternative deviendra assez importante et expérimentée pour se débarrasser de
la minorité dirigeante et accèder aux richesses dont elle a été privée (ressources,
moyens de production industriels et agricoles, infrastructures,…). Ce scénario
de révolution me semble le plus crédible sur le moyen à long terme, d'autant
plus qu'elle pourra être internationale (car le seul avantage de la mondialisation
est que si le capitalisme disparaît, c'est au niveau mondial) et que la transition
pourra se faire sans trop de bouleversements, puisque dans cette hypothèse,
l'organisation sociale est déjà en place avant, indépendamment des structures
étatiques et capitalistes (boursières, monétaires, financières et économiques).
En attendant le pouvoir va au pouvoir, l'argent à l'argent. Et tous ces
gens bien installés n'ont aucune raison de vouloir un quelconque changement.
Ces réseaux fermés du pouvoir et l'illusion de choix politique
qu'on nous donne sont vraiment caractéristiques d'une fausse démocratie.
Pire qu'une dictature, par certains aspects, la fausse démocratie puise
sa force dans le fait que le peuple se plie volontairement aux ordres, lois,
morale... qu'on lui impose, c'est la servitude volontaire. On s'intéressera
par la suite certains des mécanismes et autres cercles vicieux qui permettent
au pouvoir actuel (politique, financier, moraliste, médiatique, industriel...Tout
est lié) de rester en place. Nous allons maintenant nous intéresser
aux causes qui font que, malgré toutes ces évidences, une Révolution
n'ait pas encore eu lieu.
Répression - l'Etat policier - Big brother vous écoute et vous regarde.
La parodie de démocratie que nous subissons au quotidien ôte son
masque et dévoile son vrai visage dès qu'elle se sent déstabilisée.
Dès qu'un débordement apparaît, la moindre manifestation,
ou le développement d'un mouvement non-conforme, libertaire, dissident,
contestataire, l'Etat sort ses griffes et essaie par tous les moyens d'étouffer
dans l'oeuf tout ce qui ne rentre pas dans le moule des règles établies
ou de la morale imposée. Les Etats-Unis sont les rois dans ce domaine,
les services de renseignements, de contre-espionnage, d'interventions spéciales...
( NSA, FBI, DEA, NRO, CIA qui, soit dit en passant, possède 50.000 sociétés
aux USA...) sont tout puissants et s'offrent le droit d'utiliser toutes les
méthodes possibles pour parvenir à leurs fins: Ecoutes téléphoniques
et électroniques, mensonges et propagandes, falsifications de documents
officiels, destruction de preuves, faux témoignages, arrestations et
détentions arbitraires, peines de mort pour des prisonniers politiques,
tortures, meurtres, organisation de complots militaro-politico-financier pour
l'assassinat de personnalités influentes (JFK,RK, Martin Luther King,
membres des Blacks Panthers,......), association avec des narco-trafiquants,
trafic de drogue pour le financement d'opérations illégales, introduction
massive de drogues dures dans les milieux "à haut risque de révolte"
dans le but d'affaiblir, de diviser, de contrôler mentalement et surtout
de criminaliser les individus de ces milieux.
C'est ainsi que dès qu'une manifestation, même pacifique, prend
trop d'ampleur on peut envoyer l'armée dans les rues, on déclare
le couvre feu et la loi martiale. Comme à Seattle récemment, ou
à Washington où 600 mouvements libertaires venus manifester sans
violence se sont fait écraser par la répression policière.
Ou encore Montréal, la ville où les manifestations sont maintenant
purement et simplement interdites.
L'histoire récente des USA nous donne des centaines d'exemples de ces
abus de pouvoirs, et nous montre comment une soi-disant démocratie utilise
exactement les mêmes méthodes qu'une vulgaire dictature. Ainsi
des innocents reconnus comme tel par tous sont envoyés à la chaise
électrique, comme Mumia Abu Jamal, journaliste militant contre les violences
policières et le racisme institutionnel, accusé injustement du
meurtre d'un policier, à cause de son engagement politique chez les Black
Panthers.
Son procès a été truqué: Intimidations policières
contre des témoins, interdiction d'assurer sa propre défense,
sélection du jury selon des critères racistes, juge appartenant
au même syndicat d'extrème droite que le policier décédé.
Il apparaît que 66% des procès engageant la peine de mort aux Etat
Unis sont truqués par dissimulation de preuves ou de témoins,
faux témoignages, violation des procédures... A Chicago, un député
(pourtant républicain) à fait réaliser une grande enquête
sur les condamnés du couloir de la mort en utilisant, entre autres, des
expertises ADN, il en ressort que 50% des accusés étaient purement
et simplement innocents!
Georges Bush Jr, avant d'être "élu" président
des USA, comme son père, détenait le triste record de 152 assassinats
légaux en 3 ans dans l'Etat ou il était gouverneur, le Texas,
dont près de 90% de noirs. Et aujourd'hui, 3670 personnes attendent leur
exécution dans les couloirs de la mort aux USA. Pour la petite histoire,
il est à noter que le frère de Georges Bush Jr, est également
gouverneur de la Floride, heureusement que le pouvoir n'est pas héréditaire
en "démocratie" comme en monarchie.
De même, l'Etat policier et la répression font autorité
aux Royaumes-Unis où la surveillance a été récemment
renforcée et où a été instaurée une politique
de "tolérance zéro" (copiée sur l'exemple de New York où
les plus petits écarts sont, depuis quelques années, sévèrement
et disproportionnellement punis) ainsi qu'une incitation à la délation.
L'UK a réinventé Big Brother en multipliant la vidéo surveillance
dans les villes (phénomène qui arrive aussi en force en France):
Ils sont désormais capables de suivre n'importe qui dans toutes les villes
équipées, par l'intermédiaire de relais de caméras
mobiles et dotées de zoom. Les satellites d'espionnage de la NRO (équivalent
visuel de la NSA) sont capables de voir un objet de 20 cm au sol, de nuit et
à travers les nuages, quels progrès depuis 1984!
L'obéissance aveugle - la théorie des 85%
ARTE avait diffusé une soirée Théma consacrée à
la Résistance dans laquelle étaient décrites toutes les
formes que celle ci pouvait prendre et ce qu'elle apporte à l'humanité.
Dans un des reportages diffusé, il était question de l'expérience
de Milgram filmée à la fin des années soixante-dix qui
analysait l'aptitude d'individus choisis au hasard à refuser ou à
remettre en question un ordre. Les conclusions en sont trés inquiétantes
bien que prévisibles pour n'importe quel observateur à l'oeil
critique de la nature humaine. L'expérience était menée
de la manière suivante:
Elle met en scène trois personnes:
On contacte un individu et on lui fait croire qu'il va participer, moyennant finances, à une expérience concernant l'étude de "l'apprentissage par la douleur" dirigée par un éminent spécialiste qu'il devra assister dans cette expérience: Son rôle sera de poser des questions, des énigmes faisant appel aux facultés cognitives à un (faux) cobaye: le figurant. Lorsque celui ci répondra mal ou ne répondra pas, l'individu devra appliquer la "punition", c'est à dire appuyer sur un bouton qui infligera une décharge électrique "désagréable mais inoffensive" au cobaye. Les conditions de l'expérience sont telles que le figurant et l'individu sont séparés par une cloison de manière à ce que l'individu ne puisse pas voir le figurant mais qu'il puisse l'entendre. l'individu est assis devant un pupitre composé d'une centaine de boutons alignés. Le spécialiste est aux cotés de l'individu pour superviser l'expérience et prendre des notes. L'expérience démarre, l'individu posant les questions au figurant. A la première réponse erronée, le spécialiste rappelle à l'individu d'appuyer sur le premier bouton à gauche du pupitre puis il explique alors à l'individu qu'il devra, à chaque mauvaise réponse, enclencher le bouton suivant, de gauche à droite du pupitre. L'individu s'exécute et applique la première décharge qui provoque une légère réaction d'insatisfaction de la part du cobaye (bien entendu les décharges sont fictives et le figurant joue son rôle de cobaye vis à vis de l'individu). Ayant pleine confiance dans le professionnalisme du spécialiste, l'individu poursuit l'expérience mais s'aperçoit vite, à l'écoute des réactions du cobaye que les décharges sont de plus en plus vives à mesure que les mauvaises réponses s'accumulent. Mais devant l'insistance et l'autorité du professeur, l'individu poursuit son travail, sans remord, et inflige au cobaye ses décharges de plus en plus fortes, à tel point que le cobaye commence à crier de douleur et demande qu'on arrête l'expérience, le spécialiste se fait alors de plus en plus autoritaire et pousse l'individu à continuer de poser ses questions et de ne pas faire attention à ce que dit le cobaye. Croyez le ou pas, l'individu obéit, sans remettre le bien fondé de l'expérience en question, sans se rendre compte qu'il se transforme peu à peu en tortionnaire. Le cobaye hurle maintenant à chaque décharge, il sanglote qu'il ne veut plus répondre aux questions, qu'il ne veut plus de l'argent qu'on lui a proposé, qu'il veut tout arrêter... Le spécialiste rappelle promptement à l'individu d'appliquer la décharge quand il n'y a pas de réponse, celui ci s'exécute à nouveau et constate qu'il n'y a plus de réaction de la part du cobaye, il ne crie plus, ne supplie plus, est il inconscient, est-il mort? Apparemment, l'individu ne se pose même pas la question, et, le spécialiste le pressant de finir l'expérience, il poursuit et termine son questionnaire sans réponse, n'oubliant pas de "punir" le cobaye de son silence.Le spécialiste: Professeur responsable de l'expérience. Le figurant L'individu: Sujet de l'expérience
Les conclusions de cette expérience sur la capacité
à remettre en question un ordre donné sont désastreuses
puisque sur un panel de plusieurs centaines d'individus, 85% ont poursuivi
l'expérience jusqu'à son terme avec plus ou moins de dégoût,
d'hésitations: certains se levant de leur chaise par remord, se rassoie
sous l'autorité du spécialiste et finissent le boulot, d'autres
restant impassibles du début à la fin...
Cette expérience reflète une vérité à laquelle
on peut associer de nombreux exemples tout au long de l'histoire de l'humanité:
L'obéissance aveugle. Toute armée fonctionne ainsi: Par le transfert
des responsabilités, on peut faire faire n'importe quoi à la majorité
des gens. En effet, que ce soit dans le cas d'un SS torturant un prisonnier
d'un camp de concentration ou dans le cas de l'expérience décrite,
l'individu rejette la responsabilité de ses actes sur celui qui lui en
donne l'ordre, ce qui lui permet de tout faire en gardant "bonne conscience".
De même, la personne qui donne l'ordre de torturer peut rejeter la responsabilité
du contenu de l'ordre sur son supérieur et ainsi de suite.
C'est ainsi qu'on peut transformer quasiment n'importe quelle personne en bourreau
sanguinaire.
Bien sûr, il y a des conditions plus propices que d'autres au développement
de l'obéissance aveugle. Ainsi, un ingrédient catalyseur est la
mise en place d'un sentiment d'infériorité de l'individu ou en
tout cas, d'une forme virtuelle de hiérarchie. En effet, faire croire
à un individu qu'il y a autre chose "au dessus" de lui, qu'il est moins
important, moins puissant que tel ou tel invention (Religion, gouvernement,
parti, armée, argent...) permet de justifier l'accomplissement d'une
barbarie. De même que l'individu de notre expérience se sentait
inférieur vis à vis de "l'éminent spécialiste" et
de la cause scientifique en général, le soldat Nazi (ou autre!)
était hiérarchiquement inférieur et devait se soumettre
aux ordres d'Hitler pour la "cause" Nazie.
Les médias, et principalement la télévision,
sont contrôlés soit par le gouvernement, soit par des multinationales
privées, soit par un savant mélange des deux. Ils servent donc
de relais de communication et de propagande permettant aux entités
dirigeantes d'arriver à leur fins: Standardisation des modes de vie
et de pensée en vue d'un meilleur contrôle des masses et de leur
consommation. Ainsi, la télévision est un outil extrêmement
puissant, bien que légèrement en perte de vitesse, c'est même
un multi outil car il offre la possibilité à celui qui l'utilise
d'agir à plusieurs niveaux sur la population: Les consommateurs, les
électeurs, les contribuables... Etre (télé)spectateur,
cela implique les notions de passivité, d'impuissance, de voyeurisme.
La communication étant unilatérale, l'influence ne s'exerce
que dans un sens et c'est ainsi que se sont imposés certains schémas,
préjugés et autres barrières mentales dans les inconscients
individuels et collectifs . La fréquence de martellement étant
quotidienne, l'efficacité est assurée et on observe même
des cas d'addiction prononcée. On assiste à un véritable
abrutissement des masses, or, ne croyons pas que les gens sont aussi débiles
que les émissions qu'ils regardent, l'important, pour les programmateurs
et ceux qui les dirigent, c'est que l'émission proposée soit
en dessous du niveau intellectuel de chaque individu. En effet, qui n'a pas
un jour regardé du début à la fin des jeux, émissions,
ou série complètement stupides et sans aucun intérêt,
le but étant de s'abrutir, de se vider l'esprit tourmenté et
épuisé par les pressions accumulées lors d'une journée
de travail, par exemple. Ils profitent alors de ce moment de faiblesse mentale
et de manque d'esprit critique pour nous asséner leur vision absurde,
crétinisante et infantilisante de la société. De plus,
tout ce temps perdu n'est pas investi dans d'autres activités plus
enrichissantes et susceptibles d'apporter d'autres points de vue, une ouverture
d'esprit, un autre mode de réflexion et une autre vision de la vie
que celle qui nous est "proposée". Non contents de s'approprier notre
cerveau, ils nous volent notre temps et cherchent à maîtriser
la gestion du temps libre des individus pour une manipulation plus efficace.
Evidemment, il reste quelques émissions intéressantes, notamment
sur ARTE - La cinquième, et même parfois sur d'autres chaînes,
ce qui laisse transparaître l'outil d'éducation, de culture,
de divertissement et d'enrichissement formidable que pourrait être la
télévision; et c'est avec d'autant plus d'amertume qu'on assiste
à un tel gâchis.
Voici schématiquement la composition de l'information qui nous
est imposée.
L'information spectacle L'information de proximité La sur information (ou une information sur médiatisée qui masque les autres -ex: l'affaire Clinton - Lewinsky) La dépendance commerciale La dépendance gouvernementale La désinformation Le mensonge par omission
Un peu d'histoire: Il y a 14000 ans, l'humanité inventait
l'agriculture et s'offrait ainsi la possibilité de produire sa nourriture.
D'une vie nomade, sans cesse à la recherche de vivres, mais où
le partage et l'entr'aide étaient les seules solutions pour que chacun
subsiste, l'homme est passé à la sédentarisation autour
des champs cultivés, puis autour des élevages. C'est alors que
se sont crées les villages et l'organisation de vie en collectivité.Puis,
il est devenu possible de stocker ses provisions et par la suite, de les conserver
parfois pendant un an, grâce aux épices, permettant ainsi de se
mettre à l'abris de la faim.C'est alors qu'apparaît les premières
notions de propriété collectives et individuelles. La puissance
d'un peuple ou d'un individu se mesure alors à la quantité de
provision qu'il peut engranger. C'est vers 4000 avant Jean-Claude, que les plus
riches, les plus puissants, les plus influents ou les plus armés, ont
l'idée d'exploiter le travail d'autres humains à leur profit,
instaurant par là-même, la première forme de hiérarchie.
Depuis, rien n'a changé.
De nos jours, en France nous redonnons à l'Etat plus de 60% de nos revenus
sous forme de TVA, Impôts et autres Taxes. Cela signifie que sur un an,
nous travaillons pour l'Etat de Janvier à Juillet inclus. A la question
" L'esclavage est-il aboli?", Je répondrais: "Oui, à 40%". Le
reste étant soit distribué aux entreprises privées par
la consommation, soit confié aux banques qui le font fructifier à
leur profit en redonnant des miettes (les intérêts à 4.5%)
à l'épargnant. Or, les profits des ces sociétés
sont répartis entre les actionnaires et l'Etat (avec l'impôt sur
les bénéfices -33% en France). Il y a comme qui dirait des fuites
dans le système économique.
La société de consommation et de compétition permet aux
gouvernements de diviser pour mieux régner, la solidarité ayant
disparu avec l'apologie du matérialisme et de la "réussite" individuelle
qu'on nous donne pour modèle, modèle qui s'est imposé dans
les années 80. Le matérialisme est en effet une des principales
causes de la fuite en avant absurde que nous vivons au quotidien. Les entreprises
sont devenues maîtres dans l'art de créer le besoin, de racoler
le client. Quand on étudie le Marketing (ou la Gestion des Ressources
Humaines d'ailleurs), on se rend compte que ce ne sont ni plus ni moins que
des cours de manipulation mentale dans lesquelles on utilise la psychologie
à des fins bassement économiques. L'intérêt commun
du gouvernement et des entreprises est la consommation. Les deux peuvent ainsi
s'enrichir et gagner en influence sur l'entité qui produit ces richesses:
Le peuple.
Quand on rentre dans "la vie active", on en sort pas, tout est calculé
pour maintenir le peuple dans la servitude: En effet, la consommation, dont
on nous fait miroiter les vertus, a vite raison du (souvent maigre) salaire
dont on nous rétribue, et on a tôt fait de prendre un train de
vie "en flux tendu" (le compte à 0 en fin de mois), ou en surendettement,
les achats à crédit (maison, voiture...) sont autant de pièges
qui obligent les individus à faire parfois pendant 40 ans, un travail
aliénant, stupide, répétitif, inintéressant, fatigant,
mal payé... Une telle routine est forcément désastreuse
au niveau humain. Stagner, c'est régresser. Le fait de revivre milles
fois la même journée empêche une personne de trouver des
points de repère dans le temps, c'est alors qu'il aura la sensation paradoxale
que le temps passe vite alors que les journées sont longues, c'est ainsi
qu'on peut perdre sa vie en la gagnant.
Echanger son Temps (bien le plus précieux), son énergie et sa
motivation contre une poignée de dollars, du stress et de la fatigue
me parait peu équitable. Peu de gens ont la chance d'exercer une activité
socialement utile dans laquelle ils trouvent reconnaissance, accomplissement
de soi-même et épanouissement. Le quotidien des entreprises est
surtout composé de pressions, d'humiliations, d'hypocrisie, de délation,
d'arrivisme...
Sans compter le danger physique auquel s'exposent les ouvriers au quotidien:
On compte en France 1.500.000 accidents de travail par an, en moyenne dont 1000
sont mortels (soit 3 par jour). Dans l'union européenne, on compte tous
les ans 10 millions d'accidents et de maladies imputables au travail. Et aux
USA, un rapport officiel de 1980 indique que "100.000 ouvriers meurent d'accidents
ou de maladie chaque année, en rapport avec leur travail. 400.000 sont
estropiés et 6 millions sont victimes d'accidents de travail." Or, nous
parlons ici des pays dit industrialisés, développés, civilisés,
ceux qui sont supposés offrir les meilleurs conditions de travail.
La précarisation du travail explose avec le durcissement
du capitalisme et au nom de plus de flexibilité, de rentabilité
et de profit pour l'entreprise (entendez pour les actionnaires et pour l'Etat).
Ce phénomène entraîne l'impossibilité d'échafauder
des projets sur le long terme, d'avoir des relations durables et constructives
avec son environnement professionnel, ainsi que des conditions de travail
plus dangereuse (de par le manque de formation de l'intérimaire sur
la sécurité à tel poste de travail, le manque de suivi
médical, la nature des missions, la négligence des règles
de sécurité engendrée par la pression hiérarchique,
les impératifs de rentabilité, le manque d'implication personnelle
de l'employé précaire envers une situation sans lendemain, par
définition....)
On nous présente les exclus du système capitaliste (SDF, RMistes, chomeurs, marginaux... ) comme en agitant un épouvantail et en disant "Voilà se que vous risquez de devenir si vous n'obéissez pas aux règles du jeu capitaliste, considérez vous comme des privilégiés et ne vous plaignez pas, c'est indécent". Or le capitalisme a besoin de cette réserve de chômeur afin d'imposer ses conditions de travail et le niveau de rétribution. La demande d'emploi étant largement inférieure à l'offre, les prix sont fixés par le patronat et les rapports de force sont complètement déséquilibrés: "Si vous ne voulez pas faire ce travail dans les conditions et au salaire que je fixe, je connais 3 Millions de personnes qui sont prêtes à le faire"
L'activité est vitale et essentielle à l'homme et à l'humanité mais le travail doit être considéré comme une activité sociale parmi d'autres et non comme une valeur ou une fin en soi, l'homme n'est pas sur terre pour travailler mais, si on doit trouver une raison, pour apprendre et profiter de sa courte vie.
Le fonctionnement de la bourse est un bel exemple de l'absurdité et
de la fragilité du système capitaliste: Le marché est basé
sur la spéculation: Les golden boys misent sur la prise ou la perte de
valeur d'une action représentant une part du capital d'une société,
par exemple. La valeur d'un titre dépend de l'offre et de la demande
des spéculateurs, ces échanges varient selon la santé financière
et les perspectives d'avenir d'une entreprise ainsi que de la conjoncture économique
et politique du moment. Or, le taux de croissance du prix de l'action est déconnecté
de la croissance réelle de l'entreprise, il est possible de voir la valeur
d'une action augmenter de 600%, alors que la croissance réelle de la
société concernée est de 30%. Ce vaste Casino oriente l'activité
économique des plus grandes entreprises. Nous sommes actuellement dans
une période ou les cours sont très éloignés de la
réalité, or, lorsque les cours atteignent des plafonds, il y a
prise de bénéfices de la part des spéculateurs qui revendent
massivement. Cette mise sur le marché entraîne la baisse du prix
de l'action. Constatant cette baisse, tous les boursicoteurs se mettent à
vendre pour limiter les dégâts et c'est alors que les cours peuvent
s'effondrer en quelques minutes, tous secteurs d'activités confondus:
C'est le Crack boursier. Les banques investissant l'argent de leurs clients
en bourse pour en tirer profit, sont alors ruinées et ne peuvent plus
ni prêter aux entreprises et aux particuliers, ni rembourser l'argent
perdu: C'est la crise financière. Les entreprises dépendantes
des banques sont alors étouffées financièrement, et, ne
pouvant plus payer ni main d'oeuvre, ni matières premières, elles
déposent le bilan, en laissant une ardoise impayée et un client
en moins à ses fournisseurs. Les entreprises se mettant en cessation
d'activité, le chômage augmente et la consommation diminue avec
le pouvoir d'achat: C'est la crise économique, la perte d'activité
entraînant dépôt de bilan et licenciements en cascade. Le
phénomène s'étend à l'ensemble des pays industrialisés
et c'est la crise mondiale. C'est le scénario de la crise de 1929, et
c'est ce qui pourrait se reproduire dans un futur proche si l'existence
des marchés financiers n'est pas remis en question.
Actuellement, l'explosion de la spéculation liée à la "nouvelle
économie", et la toute-puissance des actionnaires mettent un frein à
l'économie réelle. Ainsi des sociétés largement
bénéficiaires licencient uniquement pour voir le cours de leurs
actions augmenter.
La croissance que font miroiter les gouvernements est elle même un leurre:
Je laisse Albert Jacquard expliquer cela:
"Alors le projet qu'on nous propose (on c'est nos gouvernants) c'est de
nous enrichir, c'est d'épuiser la planète, c'est idiot, c'est évidemment idiot,
même physiquement impossible Un gouvernement fort intelligent, récemment, a
dit: pour résoudre le chômage, il faudrait 4% de croissance. Il a oublié de
faire une opération de prendre 1,04 à la puissance 30, ça fait presque 4 Alors
pour résoudre le chômage il va falloir que nous ayons tous quatre voitures au
lieu d'une, quatre machines à laver, qu'on consomme quatre fois plus d'électricité,
quatre fois plus de pétrole, c'est physiquement impossible parce qu'il n'y aura
plus de pétrole, nous sommes sur une terre finie, vide. Ce qui est proposé est
profondément stupide Cela veut dire quoi la croissance? croissance de la consommation?
Bien sûr, pour ceux qui ont moins que ce qu'il leur faudrait, oui, mais pour
ceux qui ont trop déjà, surtout pas." Le capitalisme, basé sur cette
croissance de la consommation, s'effondrera donc tôt ou tard, comme le
communisme en son temps, mais même effondré économiquement,
il peut être maintenu politiquement et idéologiquement afin de
faire payer au peuple les pertes des intérêts privés. En
tout cas, jusqu'à ce jour, il s'efforcera de créer de nouveau
produits plus ou moins débiles ou inutiles, de plus en plus orientés
vers la consommation de luxe, car la minorité de riches détiendra
la quasi totalité des richesses. Les besoins des pauvres seront alors
de moins en moins pris en compte et satisfaits.
L'erreur est d'avoir orienté la consommation selon la (sur)production,
au lieu d'organiser la production en fonction des besoins réels des Hommes.
L' hypercapitalisme
- Le capitalisme culturel
. .
Après l'absorption des parties potentiellement lucratives du service
publique, ce sont les relations humaines, les expériences vécues qui entrent
dans une logique marchande: C'est le stade suprême du capitalisme. Celui-ci
a en effet intégré une nouvelle dimension: Celle du temps. Ainsi, les entreprises
calculent maintenant le LTV (Life Time Value) des individus: C'est une mesure
théorique de la valeur marchande potentielle de chaque moment de la vie d'un
individu (valeur de ses futurs achats - frais de gestion du service et de la
fidélisation du client). Cette marchandisation du temps humain s'observe à travers
le boom des services locatifs, du leasing, de l'industrie du spectacle (cinéma,
parcs d'attractions…), de l'accès payant aux nouvelles technologies d'information,
de communication, de culture ou de divertissement (internet, téléphone portable,
télévision cablée, chaînes cryptées…). L'existence humaine devient donc une
longue expérience commerciale. Un ersatz de vie sociale, entièrement artificielle
et contrôlée par les lois du marché. Une phrase de Mark Slouva décrit ce phénomène
"Nous passons une partie de plus en plus grande de nos journées dans des environnements
synthétiques, et notre vie elle-même est transformée en marchandise. On se charge
de la fabriquer pour nous et nous l'achetons à des fournisseurs. Nous sommes
en train de devenir les consommateurs de notre propre vie."
A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, le capitalisme a obligé les gens
à dépendre du salariat en monopolisant la propriété et le contrôle des outils
de production et en s'accaparant les tâches effectuées dans le cadre du foyer,
de l'artisanat, ou de la petite exploitation agricole. La taylorisation, l'organisation
scientifique du travail (à la chaîne) a fini de supprimer toute forme de contrôle
des travailleurs sur le processus de production. Maintenant, c'est au tour des
expériences de la vie (hors professionnelle) d'être organisées, dirigées, non
plus par le service production mais par le service marketing et sa propagande
: "Chaque jour, ce sont douze milliards d'annonces imprimées, deux millions
et demi de publicités radiophoniques et trois cent mille spots télévisés qui
sont déversés dans le grand dépotoir de la conscience collective" dit Ronald
Collins (Columbia Journalist review) "Chaque habitant des USA reçoit en moyennes
3500 messages publicitaires par jour, les chaînes de télévision américaines
diffusent 6000 spots publicitaires par semaine (+50% depuis 1983). Les américains
reçoivent plus de 600 prospectus publicitaires par an. Rien qu'aux USA, les
entreprises dépensent plus de 555$ (4200 FF) par an et par personne. En Europe
et au Japon, les dépenses de publicité progressent encore plus vite qu'aux USA."
Jeremy Rifkin. Il faut croire que ces investissements sont rentables et que
la publicité influence fortement les comportement des gens. Il y a donc une
réelle manipulation par matraquages répétés. En gros, tout le temps qui n'est
pas passé à travailler, est consacré à la consommation ou occupé à se prendre
une pub dans la gueule, l'overdose n'est pas loin. "L'accès" est donc le maître
mot du marché actuel, or, qui dit accès dit "passeurs" et contenu. Les passeurs
sont ceux qui permettent (ou ne permettent pas) l'accès, ceux qui possèdent
les circuits de communication: "Dans une société bâtie autour de la propriété
privée, ceux qui détiennent le patrimoine matériel sont à même de décider du
sort de tout un chacun. Dans une société fondée sur la logique de l'accès, ceux
qui contrôlent les points d'accès au réseaux déterminent par là même qui participera
au jeu et qui en sera exclu." Il se trouve que ces deux formes de classe de
pouvoirs sont une seule et même entité: Disney rachète Infoseek pour 473 millions
de $, At Home network se paye Exite Inc. pour 6 milliards de $, AOL se fait
Time Warner, Paramount copule avec Viacom… La liste de cette orgie de fusions
en chaîne est longue.
Et là se pose le problème du contenu: La récupération de la sphère culturelle
par le système consumériste implique la standardisation et surtout une prise
de contrôle inquiétante sur l'esprit humain. Par exemple, on peut observer l'uniformisation
culturelle du secteur musical (mais c'est aussi valable pour le cinéma, la littérature…)
tant dans les programmes radiodiffusés ou télévisés que dans le choix proposé
par les magasins vendeurs. Or, il faut bien noter que ce choix est calqué sur
ce que proposent les médias, c'est à dire qu'il se limite aux artistes dont
la maison de production dispose d'un budget marketing conséquent. Réciproquement,
les médias ne présentent que les artistes qui ont déjà un succès commercial,
ou dont la production est importante. Ce cercle vicieux, bien connu, limite
mécaniquement la diversité, ce qui nuit à la richesse culturelle. Les grands
médias français sont littéralement squattés par une vingtaine de pompes à fric:
Hallyday, Céline Dion, Goldman, Obispo...ou de la soupe américaine. Lutter contre
cette standardisation des goûts et contre l'étouffement financier des potentiels
artistiques est plus important qu'il n'y paraît, car elle peut générer, à terme,
une réelle standardisation de la pensée (qui est, à mon sens, déjà à l'œuvre
depuis longtemps).
L'uniformisation culturelle se vérifie aussi dans le domaine linguistique: Il
y a 6000 langues environ en usage dans le monde, dont 300 sont parlées par plus
d'un million de personnes et les linguistes s'inquiètent du fait que la moitié
de ces langues sont susceptibles de disparaître d'ici 100 ans, emportant avec
elles la culture, l'histoire, et le savoir brut qui leur sont associés. La domination
de l'anglais s'étend à mesure que les multinationales "culturelles" américaines
s'emparent de tous les médias et de leur contenu.
Dans son livre "L'âge de l'accès", Jeremy Rifkin décrit un phénomène en pleine
expansion aux USA qui démontre que les dérives de l'hypercapitalisme postmoderne
ne s'arrêtent pas au domaine de la communication et de la culture : Les CID
(Common-interest developments): Ce sont des résidences closes conçues pour restreindre
l'accès aux non-résidents, par l'intermédiaire d'agents de sécurité. 30 millions
d'américains, soit 12% de la population habitaient fin 1999 dans un des 150
000 CID et fin 2000, ils devraient être 48 millions répartis dans 225 000 CID.
La particularité de ces CID réside dans le fait que le règlement intérieur est
fixé par le ou les propriétaires des lotissements: Ce lieu est un espace privé,
une ville dans la ville, entièrement géré par les administrateurs actionnaires,
où l'on vend un mode de vie plus qu'un logement. Les administrateurs se réservent
le droit de pénétrer dans les domiciles, d'exclure qui enfreindrait les restrictions
réglementaires consignées dans des listes interminables, dont en voici quelques
exemples: "Clôtures, haies et murets ne peuvent pas dépasser un mètre de hauteur.
Toute inscription est interdite, à l'exception des écriteaux "A vendre". Les
arbres doivent être soigneusement taillés et ne pas dépasser la hauteur des
toits, lesquels doivent être couverts de tuiles rouges…Les chiens ne doivent
pas dépasser le poids limite autorisé de 13.6 Kilos…Dans un village réservé
aux retraités, les petits enfants des résidents n'ont pas le droit d'accéder
au centre de loisirs et, en général, les visites à domiciles des enfants sont
strictement limitées…" Ca va jusqu'au couvre feu qui interdit aux voisins de
discuter à l'extérieur après une certaine heure, ou jusqu'à la couleur des murs
intérieurs et le style de meubles qui peuvent être installés près des fenêtres.
Ce phénomène touche en majeure partie une classe moyenne assez agée et blanche
mais il existe de nombreux CID de luxe où les riches peuvent se retrouver entre
eux en toute sécurité, dans ce cas, il sont propriétaires de leur logement et
décident donc des règles internes. Non content de créer des ghettos de pauvres,
le capitalisme a engendré des châteaux forts privés, pour protéger ses riches,
aux portes desquels toute discrimination est autorisée.
Le danger des nouvelles
technologies
Internet est un support intéressant, quoique encore difficilement
accessible par l'ensemble de la population, qui s'apparente, dans sa structure,
au cerveau humain avec ses connections et ses terminaisons nerveuses, avec sa
mémoire comme base de données, sa perception, ses fonctions de
recherche et de traitement de l'information, son caractère évolutif...
Mais cette tour de Babel que constitue internet, est également un moyen
de flicage et de fichage très important, les sociétés privées
et les gouvernements mettent main basse sur cet outil de contrôle et d'espionnage
du peuple que représente le réseau: L'État se permet d'espionner
tous les sites dis "subversifs" ce qui classe, d'après eux, les sites
à tendances Anarchistes ou Révolutionnaires au niveau d'un sinistre
site pédophile. La NSA (National Security Agency), une puissante organisation
qui travaille dans l'ombre de la CIA, est capable à elle seule d'écouter
toute communication transitant sur les réseaux téléphoniques
et donc sur l'Internet. La NSA, alias "les grandes oreilles de l'Amérique",
emploie 40000 (certains disent 100 000) personnes et dépense chaque année
22 Milliards de francs, elle possède satellites, bateaux, avions espions,
relais au Royaume Unis, en Allemagne, en Australie... Et vous n'avez là
que les informations officielles... C'est ainsi que la liberté d'expression
est bafouée, la "Justice" obligeant même des serveurs de sites
à cesser leur activité comme nous montre le cas de Altern.org,
qui à pour conséquences l'expulsion du réseau de plus de
42000 sites hébergés gratuitement par ce serveur qui devront parfois
se transformer en supports publicitaires pour pouvoir retrouver une place sur
Internet. Certains disent même qu'Internet serait une vaste supercherie
militaro-gouvernementale ayant pour but de parvenir à récolter
un maximum d'informations sur les utilisateurs (c'est à dire près
d'un milliard de personnes en 2002). En effet, Internet était à
ses débuts, en 1969, un réseau militaire américain qui
portait le nom d'ARPANET, ce n'est qu'en 1988 qu'il devient Internet et en 1992
que la partie multimédia du réseau le Worl Wide Web est lancée
publiquement. On sait aussi que des entreprises peu scrupuleuses comme Micro$oft,
qui contrôle déjà 90% des PC de la planète (par le
système d'exploitation Windows), ou Intel "big brother" inside, ont mis
sur le marché des produits contenant des mouchards (respectivement sur
office 2000 et Pentium III) permettant de suivre à la trace n'importe
quel utilisateur sur Internet et de connaître le contenu du PC espionné.
Le fait que le parcours d'un internaute puisse être suivi implique que
les entreprises et gouvernements connaissent ses centres d'intérêts
et ses choix commerciaux, un profil peut alors être établi qui
servira à appliquer le marketing personnalisé (ou One to one:
Le principe étant de trouver un produit pour un client et non plus un
client pour un produit), ou à ficher l'individu pour mieux le contrôler.
Malgré tout, cette arme qu'est Internet pourrait se retourner contre
eux. Internet représente un enjeu phénoménal, en effet,
il est courant de dire que le savoir est une arme et que celui ou ceux qui détiennent
l'information, détiennent le pouvoir, par extension, ceux qui contrôleront
Internet contrôleront le monde, c'est pourquoi le peuple doit s'emparer
d'Internet avant que d'autres ne le fassent et c'est pourquoi il faut lutter,
sur Internet autant qu'ailleurs, pour la liberté d'expression, la liberté
en général et l'esprit critique.
Outre internet, on peut citer de nombreux autres technologies nouvelles qui
pourront avoir des effets dévastateurs, notamment celles relatives à
la neurologie et aux biotechnologies: Les scientifiques savent désormais
faire interagir des puces électroniques et des neurones, et ce dans les
deux sens! Des chercheurs ont réussi àcréer des robots
auxquels sont connectés une cinquantaine de neurones (l'équivalent
du cerveaux d'une limace), ces robots sont capables de se déplacer de
manière indépendante, de communiquer entre eux, l'un d'eux à
même pris le commandement du petit troupeau qui le suit aveuglément
(pas étonnant avec un cerveau de limace). Ont est encore loin des 100
Milliards de neurones de l'humain, mais, cette invention représente le
premier modèle de cyborg, la première version du terminator, si
vous préférez. Dans le sens inverse, une autre équipe de
chercheur à implanté une puce électronique dans le cerveau
d'un paralytique ne pouvant plus communiquer par la parole. Les influx nerveux
envoyés vers cette puce permette à la personne handicapée
de bouger un curseur sur un écran sur lequel un clavier est représenté,
et de composé des mots avec ces lettres. Les recherches les plus secrètes
sont certainement menées sur le fonctionnement du cerveau humain, et
l'avance de l'armée dans ce domaine doit être considérable
étant donné les budgets énormes de recherche et développement
qui lui sont alloués quelque soit le pays. On peut alors aisément
imaginer l'invention de puces électroniques influant sur telle ou telle
fonction du cerveau permettant par exemple de rendre les gens parfaitement obéissants,
là encore, la réalité rejoint les pires politique-fictions.
La Religion
ou comment appeler Dieu tout ce qu'on ne comprend pas -
lettre type de débaptisation
Bien que prônant la tolérance, j'avoue avoir du mal à accepter
les dégâts que les religions ont fait sur l'humanité. La
religion est à l'origine d'indénombrables guerres, massacres,
tortures, mais surtout d'un contrôle des esprits, et d'une manipulation
mentale de milliards d'individus. La religion est sans nul doute le plus grand
véhicule d'ignorance, d'obscurantisme, de préjugés, de
traditions dégradantes, de barrières mentales et d'interdictions
que l'homme ai inventé. Les gouvernements ont d'ailleurs toujours profité
de cette influence pour maintenir l'ordre et pour imposer leurs lois. Ce constat
s'applique à toutes les religions: Islamiste, Chrétienne, Juive,
Hindouiste, Boudhiste...
On me dit souvent "pourquoi s'attaquer à l'Eglise, alors qu'elle est
inoffensive, de nos jours", c'est oublier l'importance de l'influence des lobbys
chrétiens tant aux USA qu'en Europe. En effet, actuellement, en Europe,
seul deux Etats (dont la France) ont réellement une séparation
de l'Eglise et de l'Etat: En Allemagne, il existe un impôt religieux obligatoire
et des lois antiblasphèmes, ainsi qu'au Pays Bas, ou l'on risque jusqu'à
deux mois de prison. En Grêce, la confession religieuse d'un individu
est inscrite sur sa carte d'identité et les 9200 prêtres
orthodoxes sont fonctionnaires. En Irlande, 96% de la population est pratiquante:
un records du monde!
L'homme a toujours appelé Dieu se qu'il ne comprenait pas; avant, les
éclairs de l'orage étaient Dieu, ils ne le sont plus, le Soleil
était Dieu, il ne l'est plus... A mesure que la Science progresse, Dieu
recule. Dieu est alors synonyme d'ignorance. La religion a d'ailleurs toujours
été un frein au développement scientifique.
Avez vous déjà lu la bible? Lisez les 10 premières pages
(la genèse) vous aurez à la fois un fou rire garanti et la sensation
inquiétante de comprendre sur quelle absurdité est basée
l'idéologie dominante occidentale. Ainsi, dès la 6ème page
on découvre pourquoi et comment l'homme doit dominer la femme et exploiter
les ressources naturelle ainsi que les animaux, tous ayant été
créés pour satisfaire ses besoins.
Cet incroyable ramassis de stupidités que beaucoup prennent au pied de
la lettre et que d'autres interprètent comme des métaphores
porteuses de je ne sais quels messages divins, est donc à la base de
notre civilisation.
Il serait intéressant d'imaginer l'évolution d'une société
basé sur un autre ouvrage de science-fiction, aussi délirant que
la Bible. Ecrivons la Bible II pour rigoler...
Chacun est libre de croire ce qu'il veut, tant que cette croyance n'est pas
imposée au peuple, dès le plus jeune âge, sous forme de
baptème, de cathéchisme, de communions et autres cérémonies
équivalentes dans chaque religion ou secte (quelle différence,
à part la taille?). La croyance est un choix personnel qui doit rester
au niveau de l'individu et qui ne doit pas affecter l'organisation d'un groupe.
A ce sujet je vous propose une de lettre-type
de demande de débaptisation pour le cas ou vous ne voulez plus
être compté comme catholique dans les registres du Vatican. Cette
campagne de débaptisation est extrait du N°5 de La Griffe,
fanzine anarchiste Lyonnais (adresse: La Griffe - c/o Librairie La Gryffe -
5, rue Sébastien Gryphe 69007 LYON)
La récupération de l'ignorance, de la peur et de la haine par les partis d'extrème droite
Je ne vais pas m'attarder sur ce sujet, d'une part parce qu'ils n'en valent
pas la peine et d'autre part parce que je pense que tout le monde (je parle
des gens sensés) a conscience de la stupidité extrème
des "théories" du FN et des autres partis et groupuscules
nazis, ainsi que du RPF. J'insisterais plutôt sur la responsabilité
des gouvernements dans la montée de ces idéologies d'un autre
âge.
Outre le fait que les pseudo socialistes et Mitterrand ont instauré
la proportionnelle en 1986 pour diviser la droite, offrant ainsi une importance
électorale et médiatique au FN, tous les gouvernements successifs
ont créé des ghettos où se concentre la misère
engendrée par le système capitaliste, et ils s'étonnent
de voir le lien entre délinquance et misère sociale.
Les problèmes des banlieues, si souvent décris et amplifiés
par les médias, ne sont que l'effet d'une politique d'urbanisme, poursuivie
malgré les effets bien connus, liés à l'exclusion qu'engendre
le système capitaliste ainsi qu'à son idéologie.
En effet, le modèle de société qu'offre le capitalisme
n'est-il pas faire du profit à tout prix, quelles qu'en soient les
conséquences, consommer à tout prix, penser l'avenir à
court terme, fonctionner sur le mode de la compétition, et selon les
lois du marché, avec comme seule "philosophie" le matérialisme...?
Et bien certains jeunes des banlieues ont trés bien compris ces principes
et les appliquent tous les jours: Etant défavorisés, ils aspirent
à posséder des vêtements de marques, des portables miniatures
et autres Mercos, qu'on leur présente comme étant le symbole
de la réussite sociale, l'aboutissement suprême. Voyant un système
politique corrompu jusqu'à l'os, des barrières sociales infranchissables,
et les perspectives d'avenir inexistantes, (excepté le rêve de
devenir joueur de foot-millionaire ou chanteur de Rap-millionaire, comme à
la télé, dans ces nombreuses émissions étalant
"la vie des riches") comment peut-on blâmer ceux qui tombent
dans le vol ou le trafic de drogues? On devrait plutôt s'étonner
de voir le nombre de ceux qui parviennent à ne pas le faire, malgré
les pressions.
La société crée sa propre délinquance, et ne trouve
comme solution que la construction de nouvelles prisons.
Le délire sécuritaire, qui a atteint toutes les "démocraties"
occidentales, prend racine dans le sentiment d'insécurité entretenu
et amplifié par les médias. C'est utile aux gouvernements qui
voient en cela l'opportunité d'un renforcement du contrôle social.
La misère sociale est bien la cause principale de criminalité,
en cela, le système politique laisse des brèches ou s'engouffrent
les idées extrémistes.
Ainsi en Autriche Heider le néo- nazi est arrivé au gouvernement
démocratiquement, comme Hitler en 1933, en partie car les programmes
scolaires ont passé sous silence, pendant plus de 40 ans, les faits
nazis envers les juifs ainsi que l'implication de l'Autriche dans cette barbarie.
Or, qui défini et contrôle le contenu des manuels et programmes
scolaires? Le gouvernement.
De même que les programmes scolaires américains étouffent
et minimisent le génocide Indien, pourtant à l'origine de la
création des Etat Unis, pour ne pas tâcher la "grandeur
du modèle démocratique américain", pour renforcer
le patriotisme aveugle en la nation, glorifié dans la grande majorité
des films, séries et autres fictions de propagande américaine.
Dans la même veine, on pourrait cité le génocide des aborigènes,
lui aussi étouffé en Australie (et ailleurs)...
La France n'est pas en reste dans ce domaine, et, avec le recul, on peut s'étonner
du contenu des livres d'histoires, très sélectifs. Les agissements
de l'Etat français et de la police française sous Vichy, ainsi
que la collaboration, sont très amoindris, et il est rarement fait
mention de la politique Africaine de la France après la décolonisation,
ou les coups d'états étaient organisés par des mercenaires
(Bob Denard, pour ne citer que le plus célèbre) avec l'appui
du gouvernement français, sans parler de l'Algérie dont la guerre,
les tortures (cf. "Les égorgeurs" de Benoît Rey), ou les manifestations réprimées
dans le sang, en France, (17 Octobres 61) sont encore taboues.
Toutes les grandes puissances (USA, URSS, France...) plaçaient alors
leurs pions à la tête des pays du tiers monde, par l'intermédiaire
de leurs services secrets, entre autres pour s'assurer de la continuité
de l'exploitation des ressources de ces pays à leur profits.
L'éducation - Le système
éducatif actuel ou
"Comment programmer un enfant".
Dans la reconstruction d'une nouvelle société, la priorité
qui s'impose clairement est l'éducation. La société idéale,
l'objectif à atteindre, devra être une société
ou chaque individu quelque soit son âge, sa couleur, son sexe, ses opinions...
puisse apprendre tout au long de sa vie. C'est un des principes de l'éducation
populaire proposée par les anarchistes avec les méthodes d'éducation
alternatives (type Freinet ou autre) appliquées dans certaines écoles
(l'école libertaire de Bonaventure
à Oléron par exemple).
Une société, donc, ou la Culture, les Arts et les Sciences sont
accessibles à tous gratuitement, sous de multiples formes, sur tous
les supports possibles pour faire progresser le niveau intellectuel moyen
en encourageant la création, la connaissance, la compréhension,
la logique dans une "école perpétuelle". Il faut diversifier
les méthodes d'apprentissages, le fond et la forme des cours. L'expérience
doit accompagner la théorie et celle-ci ne doit pas être dispensée
en vrac: L'éducation dans les écoles actuelles du premier cycle
s'apparente plus à un bourrage de crâne de données diverses
présentées sans lien apparent ou à un apprentissage d'outils
et de méthodes isolées dont on ne nous explique pas l'utilité
concrète.
Au lieu d'une ouverture d'esprit et de l'envie d'apprendre de connaître
et de comprendre, c'est l'ennui et le dégoût que provoque souvent
ce système éducatif. C'est l'échange de connaissances
et de points de vue entre individus, le débat, l'enrichissement au
contact des autres et l'émulation qui doivent être encouragés,
et non la compétition, or, on nous apprend dès notre plus jeune
âge à considérer l'autre comme un ennemi. Les élèves
en difficulté doivent être particulièrement soutenus et
aidés, et non exclus. Il est prouvé que l'intelligence dépend
beaucoup moins de l'hérédité que de l'environnement dans
lequel s'est développé l'individu, et même en cas de faiblesse
mentale, le phénomène n'est pas irréversible. En effet
une étude portant sur des personnes en difficulté montre qu'un
changement de milieu socio-éducatif, apporte un gain, en moyenne, de
19 points de QI.
Il est évident que l'influence du patrimoine génétique
d'un individu est, sinon nulle (les spécialistes en débattent
encore) au moins négligeable, comparée à celle de l'environnement
social, familial, amical, professionnel, éducatif, géographique,
culturel, médiatique... Ce que certains considéreront parfois
comme des traits de caractères héréditaires ne seront
que des acquis marqués par l'empreinte de l'influence parentale. D'ailleurs
selon les généticiens, les hommes sont identiques à 99.95%.
L'intelligence est une notion très complexe à définir.
Il y a plusieurs formes d'intelligences, certains en trouvent 7, par exemple,
on peut distinguer l'intelligence logique, pratique, émotionnelle,
conceptuelle, spatiale, l'intelligence de soi et celle des autres... Je pense
qu'on dispose de tout un dégradé, d'une infinité d'intelligences
mais que les niveaux de toutes ces formes d'intelligences sont variables selon
les personnes et même pour un individu (selon l'entraînement,
la fatigue, les facteurs extérieurs...), il est probable qu'un manque
dans telle ou telle aptitude peut déclencher une compensation dans
un autre domaine comme dans le cas de la perte d'un sens: L'aveugle aura un
toucher et une ouie plus sensibles. De même, un autiste pour qui l'aptitude
à communiquer sera bloquée, pourra développer d'autres
fonctions de son cerveau telle que la mémoire.
L'intelligence, tout comme la mémoire ne s'use que si l'on ne s'en
sert pas. On peut développer toute forme d'intelligence par l'exercice,
de même qu'on accroît ses capacités physiques par l'entraînement.
C'est pourquoi il est possible de combler ses "lacunes mentales". La détection
de ces lacunes est impossible à un individu isolé car il ne
peut avoir conscience de ce qu'il n'a pas, alors que la confrontation avec
autrui lui apportera une autre conception du possible, des potentiels humains.
Nous avons tous ces lacunes, il n'y a que par la diversité des fréquentations
qu'on peut les combler. Les différences culturelles, raciales... entre
les individus doivent être considérées comme une force,
comme une richesse potentielle.
A propos d'intelligence, voici ce qu'Albert Einstein disait du système capitaliste:
"Le capital privé tend à se concentrer dans quelques mains...
Le
résultat de ces développements est une oligarchie du capital
privé dont la puissance colossale ne peut être réellement
contrôlée même par une société politiquement
organisée de
façon démocratique. Ceci est vrai puisque les membres des
organisations législatives sont choisis par des partis politiques,
financés en grande partie, ou, en tout cas, influencés par des
capitalistes privés qui, pour des raisons d'ordre pratique,
séparent l'électorat de la législature."
"Ceci a pour conséquence que les représentants de la population
ne protègent pas suffisamment efficacement les intérêts
des
parties sous privilégiées de celle-ci. De plus, dans certaines
conditions, les capitalistes privés contrôlent inévitablement,
directement ou indirectement, les sources principales
d'information (presse, radio, enseignement). Il est donc
extrêmement difficile, et, en réalité dans la plupart
des cas tout à
fait impossible, pour un individu de parvenir à des conclusions
objectives et d'utiliser intelligemment ses droits politiques."
Remarquons également que "la situation prédominante dans une
économie basée sur la propriété privée
du capital se caractérise
par des principes incluant de façon primordiale, le fait que la
production est poursuivie dans un but de profit, et non dans un
but lié à l'utilisation de celle-ci."
L'absurde et dangereuse prohibition de certaines drogues (notamment du cannabis)
que les gouvernements Américains et Français imposent au monde
occidental trouve ses origines dans des causes idéologiques et financières
et non dans la défense de la santé publique. En France, l'article
L.630 du code de la santé publique punit la présentation de toute
drogue (arbitrairement inscrite au tableau des stupéfiants par l'archaique
loi de 1970) sous un jour favorable. En clair, cet article interdit tout débat
en l'amputant de moitié, il verrouille la loi de 1970 qui ne peut alors
être remise en question. Et pourtant concernant le cannabis, le débat
a déjà eu lieu, et tout le monde sait maintenant, par l'intermédiaire
d'innombrables rapports scientifiques (y compris ceux commandés par l'état
(rapport Pelletier, commission Henrion...) que cette drogue douce est infiniment
moins dangereuse (en terme de nocivité physique, de dépendance
et d'effets sur les relations sociales) que des drogues légales comme
l'alcool (classée au même niveau que l'héroïne), le
tabac, ou les médicaments. Il est d'ailleurs intéressant d'observer
que les drogues légales sont aussi (et de loin) les plus meurtrières
(ex: en 1996 en France: Nombre de morts à cause de l'alcool: environ
50 000, tabac: 50 000, héroine:393, cannabis:0). En fait, il est démontré
que les effets du cannabis se rapprochent plus de ceux du chocolat, du thé
ou du café. La politique de répression et de criminalisation menée
depuis des dizaines d'années a des effets catastrophiques tant au niveau
sanitaire que social ou économique: La prohibition entraîne un
marché noir mafieux mettant sur le marché des produits coupés
(jusqu'à 95%) extrêmement dangereux à des prix exorbitants
ainsi que la fréquentation par les consommateurs de cannabis (soit plusieurs
millions de personnes en France) de milieux criminels où tous les produits
sont proposés. Le vieil argument des prohibitionnistes selon lequel la
consommation du cannabis entraîne l'escalade à des produits plus
dangereux est totalement infondé excepté dans un système
prohibitionniste.
Le principal danger provoqué par le cannabis est le danger juridique
qui menace au quotidien le consommateur. En 1994, au tribunal de Coutances,
un jeune sans casier à été condamné à un
an ferme de prison et à 20 000 F d'amende pour détention de...
3 grammes de Haschisch. Cette peine aberrante n'est pas une exception et on
estime que 30 à 50% des détenus le sont pour des délits
liés directement ou indirectement au commerce clandestin de la drogue.
Et on dit que les prisons sont surchargées...
Le coût de la répression en France se chiffre à 3.6 Milliards
de Francs qui permettent d'arrêter et de condamner chaque année,
plus de 60 0000 personnes dont 67% rien que pour le cannabis. La loi est absurde
concernant le cannabis mais elle meurtrière quand il s'agit d'héroïne:
au lieu de ce concentrer sur la prévention, les soins, des structures
de suivi médicale et sur la panoplie de méthodes composant la
politique de limitations des risques qui a fait ses preuves dans d'autres pays
européens, l'Etat français persiste à criminaliser encore
et toujours des personnes déjà en situation sociale et sanitaire
plus que précaire. Cet entêtement a été la cause
des épidémies de SIDA et d'hépatites dans les milieux toxicomanes.
En suisse a été testée une politique de fourniture de l'héroïne par l'état à
1000 héroïnomanes sélectionnés pour la gravité de leur dépendance et de leur
activité criminelle (liée au coût de leur consommation, en moyenne 18 000 F/
mois). Des organismes de santé publique ont donc fourni à ces toxicomanes, réputés
incurables, 2 doses d'héroïne pure par jour sous contrôle médical facturée 15
FS (60 FF). Les résultats sont spectaculaires: Au lieux de se piquer 30 fois
par jour dans des conditions d'hygiène déplorables et avec des produits coupés
à 90% et extrêmement chers, du fait de leur interdiction, les deux injections
quotidiennes ont suffit pour réhabiliter socialement la grande majorité des
drogués. On a observé sur ces 1000 personnes, une diminution des actes de délinquance
de 90%, beaucoup on pu retrouver du travail ou un logement fixe, n'étant plus
obligés de courir après l'argent de leur drogue et après la drogue elle même.
Ayant le temps de prendre conscience de leur situation, certains ont même réussi
à décrocher. Infiniment plus de résultats en quelques mois qu'en 30 ans de prohibition.
90% des sujets ont cessé le trafic d'héroïne, ce qui, à plus grande échelle,
empêcherait les gros trafiquants de recruter leurs revendeurs. Or, la mafia
sait importer et exporter de grosses quantités de drogues, mais elle a besoin
d'une multitude de petits revendeurs pour l'écouler sur le marché. Il va sans
dire que l'Etat Suisse a tenté cette expérience non par compassion envers les
héroïnomanes, mais pour diminuer le coût de la délinquance liée à la drogue,
et pour faire place nette dans les rues de Zürich, où les drogués se piquaient
au pied des immeubles bancaires. Mais dans la plupart des Pays, la France en
tête, encore une fois, l'Etat fixe ce qui est bon ou mauvais pour l'individu,
sans aucun fondement scientifique, pragmatique, en niant l'évidente stupidité
et dangerosité de ses lois médiévales. L'Etat viole tous les jours la constitution
et les droits de l'homme : Article IV: "La liberté consiste à pouvoir faire
tout ce qui ne nuit pas à autrui". Article XII: "Nul ne sera l'objet d'immixtions
arbitraires dans sa vie privée". Article X: "Nul ne pourra être inquiété pour
ses opinions" (il faut voir comment le CIRC est persécuté par la brigade des
stups et le système judiciaire qui utilisent les mêmes méthodes que contre les
anarchistes, c'est à dire l'étouffement financier: Procès après procès (avec
les frais d'avocat que cela entraîne), amendes après amendes, la liberté d'expression
est à nouveau écrasée). Qu'est ce qu'une loi qui est violée par des millions
de personnes chaque jour, qu'est ce qu'une loi inapplicable, sans fondement,
dangereuse, anticonstitutionnelle, meurtrière, archaïque, arbitraire...? C'est
une loi totalitaire, moraliste et idéologique à l'image de son créateur: le
gouvernement. Or, ce gouvernement connaît parfaitement les effets de cette loi,
il sait aussi qu'une décriminalisation et une réglementation du cannabis pourrait
lui rapporter beaucoup: En effet, la légalisation du commerce du cannabis serait
générateur d'activité, d'emplois et de bénéfices (donc d'impôts et de taxes)
par la création d'un réseau de production, de distribution et de commercialisation
(cannabistrots...). En outre, la qualité et les prix des produits pourraient
être contrôlés, et l'information, la prévention pourraient exister sur se sujet.
On est alors en droit de se demander (connaissant ses motivations et son mode
de fonctionnement) pourquoi l'Etat ne saute pas sur l'occasion de faire de nouveau
profits, tout en redorant son blason auprès de l'opinion publique et en réglant
les problèmes de surpopulation carcérale (et en améliorant du coup les conditions
de détention) ainsi que celui du gigantesque marché noir du cannabis? Il faut
chercher les réponses ailleurs. Il faut savoir que le commerce des drogues illicites
représente 8% du commerce mondial soit environ 400 Milliards de dollars par
an, et que cette somme est, d'une manière ou d'une autre, blanchie et réinvestie
dans le système financier capitaliste. Amputé d'une telle somme, le système
capitaliste sera extrêmement et brutalement affaibli et pourrait s'effondrer.
Les USA (et la France) ne vont tout de même pas tuer leur poule aux oeufs d'or,
il savent trop qu'une drogue vaut beaucoup plus chère interdite que légale (et
puis comment la CIA financera-t-elle ses opérations illégales?) Or, ce sont
ces deux pays qui verrouille principalement la politique de répression actuelle
en Europe et dans le reste du monde. Ainsi, le trafic de haschisch marocain
permet à ce pays de financer ces achats d'armes.... à la France. La motivation
n'est pas seulement financière, elle est aussi (surtout?) un puissant moyen
de contrôle, de surveillance et de criminalisation du peuple, ainsi, la vie
d'un consommateur de cannabis peut être brisée selon le bon vouloir du gouvernement.
De même, le côté idéologique de cette prohibition est très important: Il permet
au gouvernement qui la met en place d'asseoir son autorité sur des principes
prenant leurs origines dans la religion catholique. Or, beaucoup de nos lois,
de nos préjugés et principes sont basées sur la morale judéo-chrétienne sensée
distinguer le Bien du Mal. La remise en cause d'une telle loi leur paraît impossible,
car les autres schémas manichéens, qu'ils nous assènent sous diverses formes,
s'en trouveraient en effet ébranlés. Etant donné le caractère "exotique" du
chanvre, celui-ci a d'autant plus de mal à être accepté par nos législateurs:
Il n'appartient pas à notre culture d'origine (comme le vin, par exemple), il
ne doit donc pas être intégré (ça ne vous rappelle pas quelque chose?). Enfin,
le cannabis est sensé ouvrir l'esprit, faire réfléchir, faire prendre du recul
sur les choses: C'est aussi cela qui fait peur aux gouvernements. L'état de
conscience qu'il génère n'est pas compatible avec le moule spirituel que les
dirigeants veulent imposer.
La majorité de ceux qui connaissent le véritable sens du terme pensent l'anarchie
comme un idéal, une utopie non réalisable de manière globale. L'idéal et l'utopie
sont indispensable à l'humanité pour savoir dans quelle direction évoluer, quels
objectifs se fixer, mais c'est pourtant la pratique anarchiste qui est essentielle,
c'est à dire l'action directe et l'organisation alternative. On peut affirmer
que l'anarchie existe dès qu'il y a concrétisation des idées à un moment donné,
dans un espace donné, entre certaines personnes. A chaque rapport humain non
marchand et sans hiérarchie, à chaque expérimentation de la solidarité l'anarchie
prend corps. Reste à élargir progressivement le moment, l'espace et le nombre
de personnes concernées. Appréhendé de cette manière, l'anarchisme ne repose
plus sur un idéal éthéré et lointain, mais sur des actions bien concrètes, sur
la construction quotidienne d'un environnement propice au lien social et à
la réappropriation de nos vies.
Un autre terme souvent mal défini est celui de révolution, quand
nous parlons de révolution, nous l'entendons dans le sens "révolution anarchiste"
ou "révolution sociale et libertaire " qui serais plutôt synonyme de révolte
contre le pouvoir en place et contre toutes formes de pouvoir, que de révolution.
En effet, celle-ci suppose un coup d'état suivi de l'instauration d'une nouvelle
autorité, à laquelle succède souvent une sombre période de règlements de compte,
massacres, jugements en masse avec exécutions... La révolution anarchiste n'a
pas pour but de remplacer le pouvoir en place mais d'éliminer le pouvoir et
son corrolaire, l'abus de pouvoir. Un des fondements principaux de l'anarchisme
est d'accorder les moyens aux objectifs, c'est à dire qu'aucune méthode en contradiction
avec les idées anarchistes ne sera employée: La fin ne justifie pas les moyens.
La violence, l'oppression, la manipulation mentale, l'endoctrinement... sont
bannies des méthodes anarchistes. La révolution anarchiste ne pourra se faire
lorsque la grande majorité de la population sera sincèrement convaincue de la
nécessité de se débarrasser du carcan gouvernemental, de se prendre en main,
de se responsabiliser et de s'organiser sur des bases anarchistes. La société
passera alors à l'âge adulte et n'aura plus peur de sa Liberté. Le principal
obstacle à la révolution est le conditionnement actuel de la population. La
propagation des idées libertaires et l'action directe restent donc la
base de l'action anarchiste.
Les principes de base pour la création d'une nouvelle
société (source: le monde libertaire N°993)
- Les anarchistes sont partisans d'une société organisée d'une manière beaucoup
plus rationnelle et logique que la jungle capitaliste ou les dictatures marxistes-léninistes.
Nous voulons construire une société libre sans classes ni Etats, sans patries
ni frontières dont les buts sont les suivants :
- L'émancipation des individus, leur libération en tant qu'êtres autonomes,
libres de leurs choix, lucides, critiques et responsables ;
- L'égalité sociale, économique et politique de tous les individus (quelque
soit l'age, le sexe, la couleur,...) dont les conséquence sont la fin des classes
sociales, des divisions entre les "normaux" et les "déviants" ;
- La liberté de création, seule garantie réelle contre l'uniformisation, telle
qu'on peut l'observer dans la Chine maoïste ou dans nos sociétés de consommation
de masse infantilisante ;
- La justice, qui découle de l'égalité, ces trois principes étant incompatibles
avec l'existence d'institutions répressives tant judiciaires que policières
ou militaires ;
- L'éducation libertaire et permanente, permettant cet épanouissement le plus
complet possible de l'individu et non son adaptation soumise au système productiviste
d'aujourd'hui ; la condition en est l'égalité, dès la naissance, des moyens
de développement, c'est à dire d'éducation et d'instruction, dans tous les domaines
de la science, de l'industrie et des arts ; - L'organisation sociale sur les
bases de la libre fédération des producteurs et des consommateurs (autogestion)
; la démocratie directe, non pas électorale et parlementaire mais communale
et fédéraliste : pas de mandat en blanc, la coordination des affaires sociales
par des délégués élus pour des mandats précis et révocables à tout moment ;
- Une économie tournée vers la satisfaction des besoins et non vers le profit,
c'est la consommation qui doit orienter la production et non l'inverse ;
- La possession collective ou individuelle des moyens de production et de distribution
en excluant toute possibilité pour certains de vivre en exploitant le travail
des autres ;
- L'abolition du salariat, de toutes les institutions étatiques ou autres qui
permettent et maintiennent l'exploitation de l'homme par l'homme ; le salariat
est le processus par lequel détenteurs des moyens de production et de consommation
indemnisent ceux qui n'ont que leur force de travail à louer, l'abolir c'est
casser ce rapport exploiteurs/exploités ;
- Le partage égalitaire des tâches d'intérêt général, l'absence des divisions
entre manuels et intellectuels ou entre éboueurs et " jeunes cadres dynamiques"
;
- L'écologie non seulement pour préserver notre environnement mais pour promouvoir
un développement de l'humanité basé sur la qualité de la vie ;
- La libre union des individus ou des populations selon leurs convenances ou
leurs affinités ;
- La liberté d'expression, c'est à dire le droit absolu pour tout individu d'exprimer
ses opinions, par oral, par écrit ou à travers tout autre média ;
- La libre circulation des individus, l'abolition des frontières, avec l'instauration
d'une nouvelle citoyenneté : le fait de s'installer, de vivre dans une commune
donnant droit à l'entière participation aux prises de décisions concernant l'ensemble
de la vie politique, sociale, économique et culturelle.
Si vous êtes d'accord avec ces quelques principes, alors vous êtes
anarchiste, dans ce cas, je vous conseille de rejoindre la Fédération
Anarchiste.
Etre gouverné ...
C'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ni titre, ni la science, ni la vertu ...
Être gouverné, c'est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est, sous prétexte d'utilité publique, et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concusionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre révolte, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale !
Et qu'il y a parmi nous des démocrates qui prétendent
que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la
liberté, de l'égalité et de la fraternité, cette
ignominie ; des prolétaires qui posent leur candidature à la Présidence
de la République !
J-P Proudhon ("idée générale de la révolution du XIXe siècle").
Si vous avez lu l'ensemble de ce texte, merci de votre attention.
Je voudrais conclure sur l'engagement personnel dans les luttes libertaires
et l'activisme anarchiste. Dans une société où des pressions
énormes (surtout financières, mais pas seulement) poussent à
la division sociale, l'engagement personnel dans un mouvement solidaire est
rendu difficile, notament par le manque de temps disponible. Le travail, les
tâches quotidiennes, la consommation, les loisirs et le sommeil occupent
nos journées, où trouver le temps? Personnellement j'ai choisi
de récupérer du temps sur chacune de ces "activités"
(sauf le sommeil :-) ) pour le consacrer à la "lutte". Le refus
de participer à une société aussi absurde, aliénante,
inintéressante, hypocrite et cruelle a été ma première
motivation, puis la perspective de la création et de l'expérimentation
d'une nouvelle organisation sociale, avec toutes les alternatives et les nouveaux
possibles qu'elle implique, a pris le relais.
En fait, l'engagement personnel, c'est le refus de la résignation, c'est
ne pas vouloir se laisser faire, par principe. Dire qu'une société
meilleure est possible, c'est la rendre possible. C'est aussi convaincre ses
amis, sa famille en argumentant le plus possible. L'engagement peut prendre
de multiples formes: Constitution d'un collectif, collages, réunion -
débats, manifestations, concerts, fanzines, associations... Et il n'est
jamais inutile, seules les luttes sociales pouvant faire avancer la société.
Ceci est de plus en plus vrai, à l'heure de la mondialisation du capitalisme
et quand les gouvernements de gauche (?) ou de droite font passer leur politique
libérale avec ou sans vaseline sociale (la mascarade de l'économie
solidaire, ou le capitalisme à visage humain (!)...), feignant ainsi
de prendre en compte les aspirations du peuple pour mieux les désamorcer.
Enfin, l'engagement est une expérience très enrichissante qui
permet de rencontrer plein de gens intéressants et désintéressés,
une espèce qu'on pourrait croire en voie de disparition... C'est pourquoi,
en dehors de toute propagande, je recommande à tout le monde cette démarche
active, à la fois utile pour soi-même et pour les autres.