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Nos idées (1999)
SOMMAIRE

1) Le bilan du capitalisme
2) La démocrature
3) Répression - L'état policier - Big brother vous écoute et vous regarde
4) L'obéïssance aveugle - Milgram - La théorie des 85%
5) Le rôle des médias
6) Le matérialisme et la société de consommation - Le travail
7) Les marchés financiers
8) L'hypercapitalisme - Le capitalisme culturel

9) Urbanisme : Etat des lieux
10) Les nouvelles technologies
11) Pour en finir avec la religion
12) La récupération de l'ignorance, de la peur et de la haine par l'extrême droite
13) L'éducation - Le système éducatif actuel ou comment programmer un enfant
14) La prohibition
15) L'anarchisme
16) L'action directe

 

Le bilan du capitalisme

Les gouvernements du monde entier sont à la botte des puissantes multinationales qui dictent leurs intérêts économiques de court terme, voici un bilan non exhaustif de la gestion à priorités économiques et de la jungle capitaliste dans laquelle nous vivons actuellement:

Sources:   
Rapport mondial sur le développement humain, PNUD éd. De Boek Université, 1999.
Vaincre la pauvreté humaine, rapport du PNUD sur la pauvreté, Nations UNies, 1998.  www.undp.org
Rapport mondial sur la santé dans le monde, OMS, Genève, 1999  www.oms.org
Rapport mondial sur l'éducation, UNESCO, Paris, 1998  www.unesco.org
Alternatives économiques, le Monde, ARTE, le Monde Diplomatique, Courrier international, Le Monde Libertaire


Un bilan humanitaire mondial catastrophique: L'inégalité généralisée

- 4/5e de la population mondiale vit en dessous du seuil de pauvreté dont 2.8 milliards n'ont pas les moyens de s'instruire, de se soigner et de se loger.
- 4 milliards de personnes vivent avec un revenu inférieur à deux dollars par jour et 800 millions soufrent de la faim
- Les 200 plus riches milliardaires de la planète possèdent, à eux seuls, l'équivalent de ce dont disposent 41% de la population mondiale soit 2.46 Milliards de personnes.
- La richesse des 10 personnes les plus riches du monde équivaut à une fois et demi le revenu de tous les pays sous-développés ensemble.
- La fortune des 3 individus les plus riches de la planète est supérieure au PIB des 48 pays les plus pauvres soit 600 millions de personnes.
- Dans plus d'une centaine de pays le revenus par habitant est aujourd'hui inférieur à ce qu'il était il y a 15 ans.
- L'écart entre le 5éme de la population le plus riche et le 5ème de la population le plus pauvre est de 1 pour 74 et il a doublé depuis les années 60.
- 20% de la population mondiale consomme 80% des richesses.
- Les multinationales accaparent 80% du commerce mondial, et le trafic entre elles représente 30% du chiffre global.
- Entre 1980 et 1993, les 500 plus grandes entreprises du monde ont supprimé 4,4 millions d'emplois, tandis que leurs ventes étaient multipliées par 1,4, leurs actifs par 2.3 et la rémunération de leur dirigeants par 6.1
- 37000 multinationales réunis valent deux fois le PIB de l'Amérique latine
- Le capital réuni de toutes les multinationales est de 31 millions de milliards de dollars. Elles peuvent étrangler n'importe qu'elle économie.
- On ne trouve pas les six milliards de dollars qui suffiraient chaque année à assurer un enseignement de base à toute la population mondiale, alors qu'il se dépense annuellement aux Etats-Unis huit milliards de dollars en cosmétiques
- On ne trouve pas les 13 milliards de dollars qui assureraient alimentation et soins à la population mondiale, mais que l'Europe et les USA consacrent 17 milliards annuels à leur animaux
- On ne trouve pas les 80 milliards de dollars annuels qui permettraient d'organiser les services publics de base dans le monde entier, alors que ce chiffre est inférieur à celui de la fortune cumulée des sept personnes les plus riches du globe
- L'éducation toujours réservée aux riches: Les pays "en voie de développement" sont maintenus dans l'ignorance et la misère: Unesco estime à 850 Millions le nombre d'analphabètes et à 110 millions le nombre d'enfants non scolarisés au primaire.
- L'OCDE prévoit, pour un futur proche, un chômage contrôlé de près de 30% de la population active, et un tiers des habitant du globe pourrait se retrouver sans moyen de subsistance. Pour l'instant 900 millions de personnes, 15% de la population mondiale, sont sans travail
- 17 millions d'enfants meurent chaque année à cause de maladies facilement curables (soit 46575 par jours)
- Les grands groupes alimentaires et Nestlé en tête, engagent des "assistantes maternelles" dans les pays du tiers monde pour inciter les gens à donner à leur enfant du lait en poudre, plutôt que l'allaitement, or l'eau y est souvent non potable, Résultat: Les organisations humanitaires estiment que 1.5 millions d'enfants meurent par an, des suites de cette consommation. (soit 4110 par jour)
- Un tiers des habitants de l'hémisphère sud n'atteint pas l'âge de quarante ans
- 20% des enfants de la planète ne sont pas scolarisés ; 250 millions doivent travailler comme main d'Å“uvre esclave pour des firmes transnationales. L'exploitation des pays à faible coût de main d'oeuvre, le travail des enfants fait partie intégrante du système capitaliste de même que toute autre manifestation de l'exploitation de l'homme par l'homme...
- 200 millions de femmes sont surexploitées.70% des pauvres sont des femmes ; les femmes représentent de plus 80% des réfugiés de guerre et 60% des analphabètes .
- La pauvreté touche aussi les pays riches et industrialisés: Les Etats Unis compte 34.5 Millions de pauvres, les Royaumes Unis: 12 Millions. La France n'est pas en reste avec 8 Millions de personnes, et les Restos du coeur, avec ses 40 000 Bénévoles, fournissent 60 000 000 de repas par an après 14 ans d'existence, atténuant ainsi, avec de nombreuses autres associations caritatives, les effets les plus dévastateurs du système capitaliste.
- Toujours en France, on compte entre 400.000 et 500.000 SDF alors que 2 millions de logements sont inoccuppés.
- Chaque jour en Espagne meurent cinq personnes dans un accident de travail . L'Espagne consacre 20% de moins à la protection sociale que la moyenne des pays Européens.
- Si tous les habitants du monde consommaient autant que les habitants de l'union Européenne, il faudrait trois planètes terre pour produire suffisamment.
- L'organisation des sociétés de consommation que nous subissons dans les pays industrialisés est calculée pour maintenir les classes sociales dans l'état que nous connaissons et même pour creuser l'écart entre riches et pauvres (dans un même pays et au niveau mondial). Or, la mondialisation, qui s'accélère depuis la chute du communisme dictatorial des pays de l'est, étend ce modèle à tous les pays du globe.
- 85% du coût de la criminalité (toutes catégories confondues) provient des affaires de corruption politico-financières.


Des perspectives désastreuses à court terme à l'échelle planétaire :

- Nous sommes actuellement 6 milliards d'individus sur terre et on estime que ce chiffre va atteindre 9 milliards d'ici 50 ans : inutile de décrire l'ampleur des problèmes d'alimentation, de misère, d'épidémie, de tensions, de flux migratoires...qui vont se poser si le système actuel est maintenu. Il faut noter ici que le problème de l'explosion démographique ne peut être résolu que par l'éducation: "Les statistiques disent que les couples qui ont a peu près le niveau baccalauréat ou équivalent ont 2,5 enfants en moyenne; les couples qui n'ont pas d'éducation du tout ont 6 enfants. Dans les pays pauvres, on éduque certains mais pas les autres, alors ils ont des enfants: Plus il y a d'enfants, plus le pays est pauvre, plus le pays est pauvre, moins il a de système éducatif, c'est la spirale vicieuse. Comment en sortir? Faire payer le coût du système éducatif des pauvres par les riches" Albert JACQUARD au congrès ICEM pédagogie Freinet - Août 1996
- Les richesses de la terre sont exploitées à tel point que les ressources de pétrole seront épuisées dans 50 ans. la gestion à priorité économique (et militaire) n'est pas seulement fait des pays libéraux, ainsi en ex-URSS, on a eu le droit à l'assèchement total de la mer d'Aral, et à la destruction de tout l'écosystème qui la composait, à une pollution radioactive extrème dans certaines régions qui n'ont plus les moyens d'entretenir leurs installations nucléaires, à tel point qu'en Biélorussie, 98% des enfants seraient en mauvaise santé à cause de la pollution radioactive de l'eau "potable".
- Les différentes sortes de pollutions entraînent des catastrophes écologiques gravissimes:
Réchauffement de la planète, pollution atmosphérique et aquatique, destruction de la couche d'ozone, ralentissement du gulf stream...
- On assiste à une déforestation menée à un rythme inconscient: Chaque heure, une surface de forêt tropicale équivalente à un terrain de football disparaît, l'équivalent de la surface de la belgique tous les ans.
- A cause de la désertification, le monde à perdu depuis trente ans un tiers des terres arables
- Les politiques de nucléarisation menée par les pays tels que la France, l'ex-URSS, les USA... font peser sur l'humanité actuelle et future des dangers énormes: tant au niveau de la production d'énergie et de la gestion des déchets (cf. situation actuelle de l'ex URSS) que de l'utilisation militaire.
- Les pays nucléarisés (USA, Russie, France, UK, Chine, Pakistan, Inde, Corée du Nord...) ont de quoi faire exploser la planète 12 fois, et rien qu'en utilisant le tiers de l'arsenal nucléaire américain, on déclencherait un hiver nucléaire fatal à tout être vivant sur la planète (excepté les scorpions...), on peut alors s'étonner d'une telle absurdité et d'un tel gaspillage. De leur coté, les pays moins riches développent des armes chimiques et bactériologiques.
-Après le 11 septembre 2001 le gouvernement Bush a décidé un budget marqué par une forte progression des dépenses militaires, au détriment des dépenses sociales: 15 % d'augmentation, la plus forte hausse enregistrée depuis vingt ans, avec 379 milliards de dollars. Le budget du Pentagone était déjà largement supérieur aux dépenses militaires de la Russie, de la Chine, du Japon, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de la France réunis .
- Les apprentis sorciers s'essayent maintenant à la génétique, tentant toutes sortes de mutations végétales, animales et humaines (clônage, OGM...), quelles en seront les utilisations militaires, cette fois? Sachant que d'ici 6 ou 7 ans, la totalité des 60 000 gènes composant le génome humain aura été brevetée, et que ces brevets seront détenus par 3 ou 4 grands groupes industriels.


En moins d'un siècle, les hommes ont réussi à détraquer l'ensemble des grands mécanismes de régulation de la nature et le phénomène risque d'aller en s'amplifiant au nom du développement économique. Si une prise de conscience internationale n'apparaît pas dans des délais très brefs, on atteindra le point de non-retour. Or, cette prise de conscience que beaucoup attendent depuis des années, ne peut pas venir des gouvernements qui représenteront chacun les intérêts (économiques) de leur pays, de plus, de par les divergences politiques, idéologiques, religieuses on n'arrivera jamais à un accord total entre le gouvernement chinois et celui des USA, par exemple, ou entre le Pakistan et l'Inde... C'est alors au peuple de chaque pays de faire entendre sa voix.

 

La Démocrature.

Après avoir bien tapé sur les abstentionnistes aux dernières élections présidentielles 2002, sûrement pour masquer leur propre responsabilité dans le score du fascisme, les médias et autres donneurs de leçons de tous poils se sont aperçus que, malgré leur matraquage électoraliste, l'abstention ne cesse de se renforcer pour atteindre plus de 40% des inscrits au législatives.
En comptant les non-inscrits, on s'approche donc d'une majorité de la population :
- qui refuse de signer un chèque en blanc à n'importe quel escroc corrompu et avide de pouvoir,
- qui en a marre qu'on décide du déroulement de sa vie à sa place
- qui ne peut supporter la mascarade électorale et son cortège d'hypocrisies, de mensonges, de manipulations médiatiques, de coups bas, de promesses jamais tenues, de discours sécuritaires prétextes à plus de contrôle social...,
- qui est dégoutté que la démocratie se résume ce pseudo choix et à de rares référendums du style: "Vous préférez vous faire enculer tous les 5 ans ou tous les 7 ans"
- qui sait que le vote blanc légitime le système électoral en place et n'apparaît jamais dans le décompte des voix.

Mais s'abstenir ne signifie pas se foutre de ce qui reste de l'avenir du monde…
L'abstention active est motivée par la conscience du fait que ces élections sont non seulement inutiles mais dangereuses. Elle oppose le fait de choisir son maître, un " représentant " sans mandat impératif, (donc libre de faire absolument tout ce qu'il veut sans rendre de comptes), à celui d'ouvrir sa gueule tout le reste du temps . Non pas pour foutre la merde (elle est déjà là), mais pour la remuer, afin qu'un maximum de personne se rende compte que ce système pue, qu'il est fondé sur un gros tas de fumier nauséabond.

Certe, la force des hommes politiques est d'avoir dégoutté les gens du terme même de politique, qui est devenu synonyme d'abus de pouvoir, de corruption, de démagogie..., ce qui n'aide pas à reformer un mouvement social suffisamment solidaire et important pour se défendre.
L'"élite" (entendez les énarquo-bourgeois) peut alors gérer le capitalisme suivant ses intérêts et s'accrocher au pouvoir comme des poux pendant 30 ans, sans craindre d'être virée par le peuple. Au pire auront-ils à faire face à quelques manifestations corporatistes ou étudiantes ponctuelles.
Il est évident qu'un individu qui ne se sent pas concerné et impliqué dans un projet ne participera pas à son développement, et même, se sentant exclu, pourra aller jusqu'à essayer de le détruire. C'est d'autant plus vrai si ce projet de société est néo-libéral, colonialiste, fascisant et guerrier, qu'il consiste à enrichir une poignée de multimilliardaire au détriment du reste de la planète et de son environnement, à abrutir les masses qui pourraient avoir accès à la culture, et maintenir les autres dans l'ignorance...
La société se coupe ainsi d'un pourcentage énorme de forces créatrices, d'intelligences, de compétences et d'expériences. La hiérarchie est une machine à déresponsabiliser, à frustrer, à diviser et à étouffer les initiatives individuelles et collectives. L'alternative à la pensée verticale est justement dans la mise en place de structures en réseau d'éléments autogérés et coordonnés, partant du quartier, ou de la commune, gérées par des comités d'habitants réunis par thèmes (culture, éducation, transport...). Ces thèmes étant également fédérés à un niveau géographique plus large, sans limites. Au lieu de çà, on nous prépare l'inverse, c'est à dire pour prendre l'exemple des Etats Unis d'Europe, un gouvernement fédéral qui sera vraisemblablement élu par les gouvernements constituants. Ce système éloigne encore un peu plus l'individu des décisions politiques (dans le sens gestion de la cité) et permettra aux futurs gouvernements de reporter la responsabilités des nouvelles lois anti-sociales sur le dos du nouveau grand manitou. Ce fameux système de report de responsabilité, celui là même qui permet à toutes les armées de faire de n'importe quel appelé, un bourreau, un tortionnaire, un assassin sans remords, fier d'avoir violé pour l'honneur de sa patrie, parce que les ordres sont les ordres…
Dommage, quand les gouvernants, responsables mais pas coupables de toutes les guerres entre autres légers inconvénients, se révèlent être de parfaits irresponsables: Des escrocs comme Chirac, des abrutis finis comme Bush père et fils, des fascistes mafieux cumulant pouvoir financier, politique et médiatique (le coup du chapeau pour Berlusconi), des nazis comme Heider, des nostalgiques du KGB tendance nationaliste comme Poutine, des pions placés par la CIA ou par les multinationales en Afrique et en Amérique du sud, et autres dictateurs plus ou moins déguisés en démocrates.

Les élections, même quand elles ne sont pas truquées, sont la poudre jetée au yeux de la populasse pour masquer le fait que le seul pouvoir est celui de l'argent. Les politiques sont les pantins des lobbys industriels et financiers, les armées sont leurs milices et les médias leurs relais de propagande. Que ce soit de manière ouverte comme aux USA, ou plus déguisée en France, tous les pays fonctionnent ainsi, maintenant que le capitalisme a réussi ce que le communisme a échoué : L'Internationale.
On nous prend vraiment pour des cons, combien de temps vont-ils encore essayer de nous cacher ces réalités ? A ceux qui vous disent tous les cinq ans : "Voter est un devoir civique", "dans les autres pays il y en a qui aimeraient pouvoir voter", ou encore: "pense à ceux qui se sont battus pour obtenir ce droit." répondez leur en substance: MES COUILLES ! (ou un terme plus approprié si vous êtes de la gente féminine) : à l'origine, le suffrage universel n'est pas une conquête de 1848, il est l'arme qu'utilisa le pouvoir pour vaincre la tentative révolutionnaire de cette époque. Le pouvoir savait que la révolution n'était présente que dans les grandes villes. Il institua le suffrage universel pour écraser les fusils des révolutionnaires parisiens sous les votes du reste de la France.
Les partis qui accèdent au pouvoir sont ceux qui disposent d'un maximum de revenus, souvent obtenus par l'intermédiaire d'entreprises en échange de menus services (attribution de marchés publics, délits d'initiés, pots de vins en tous genres...) ou par le remboursement des campagnes électorales (si le parti fait plus de 5% des voix). Ce sont ces mêmes partis qui auront la possibilité de se (re)présenter, qu'elle que soient les élections, grâce à leur important budget de propagande.On tourne en rond. De même qu'on tourne en rond lorsqu'on s'intéresse au profil des "Hauts Fonctionnaires" et administrateurs de l'Etat qui sortent tous des "Grandes écoles" type ENA, or, pour entrer dans ces écoles, il est préférable d'appartenir à une certaine classe bourgeoise, bien pensante (catholique si possible) et conservatrice.
Les dés sont pipés, tout le monde le sait, certains s'en foutent, d'autres s'en contentent, une poignée y ont tout intérêt.

Nous ne sommes pas contre le concept du vote, dans d'autres circonstance, c'est à dire avoir la possibilité de voter tout le temps. Ce serait le cas dans une réelle démocratie directe, décentralisée, fédéraliste, avec mandats révocables et impératifs, c'est à dire la possibilité de remplacer la personne désignée pour une fonction, si celle-ci ne rempli pas la tâche, définie de manière collégiale.

Mais notre société s'est habituée à penser toute forme d'organisation de manière hiérarchique, de la même manière que tous les problèmes sont abordés et traités sous l'angle de l'économie. Ces oeillères permettent à la classe dirigeante minoritaire de rester en place et empêchent l'émergences d'initiatives allant dans le sens d'une organisation horizontale.
Qui dit pouvoir dit forcément abus de pouvoir et tentative de conservation de ce pouvoir, l'histoire le démontre sans nuance ni exception: le pouvoir peut pervertir le plus intègre des individus. Connaissant le milieu politique, dans lequel les requins ont les dents plus longues que ceux du show business et de l'industrie réunis, les petits chefs qui parviennent à se hisser à la tête des partis politiques hiérarchisés sont ceux qui ne reculent devant aucune combine tordue. Pour les élections, on nous présente donc le gratin du pire.
Si les élections étaient réellement démocratiques, comment expliquer qu'en France, sur 570 députés d'une précédente assemblée (et c'est sûrement pire maintenant que le parti unique UMP a investi le parlement), seuls 11 provenait d'une classe moyenne, ouvrière ou paysanne, tous les autres étant des fils d'homme politiques, de riches industriels ou de grands bourgeois. A quoi sert de choisir de nouveaux cercles fermés du pouvoir, quand celui ci semble héréditaire et se transmet en héritage de père Bush en fils Bush, comme au moyen âge.

Alors quoi ? Sachant çà, on va continuer à se laisser diriger comme des moutons à l'abattoir, ou on remet tout à plat? Se réapproprier l'espace public dans des lieux culturels autogérés, mettre en place des pratiques concrètes de solidarité et d'entr'aide par l'intermédiaire des squats, par exemple, investir et développer le tissu social dans des associations de terrain, culturelles ou militantes, se fédérer en syndicats indépendants dans le monde du travail, diffuser ces pratiques par l'intermédiaire de tous le moyens médiatiques à notre portée (zines, internet, radios pirates, collages…), organiser des manifestations, des actions directes de désobéissance civile… sont les premières étapes de cette remise à plat. L'objectif étant de passer à un niveau supérieur (collectivités de production, de distribution et de services, gestion de réseaux alternatif de transports, de logement, de lieux d'accès gratuit à la culture et à l'information…) .
Ces pratiques ne sont pas utopiques, elles sont présentes dans de nombreux pays et se développent rapidement. Elles se développent d'autant plus rapidement pour compenser la disparition du service public, rendu inexistant du fait du libéralisme (récupération des secteurs sources de profit) ou de l'effondrement de l'économie. Quand un pays est éliminé de la compétition internationale, comme l'Argentine récemment, on constate que le peuple se réapproprie les moyens de production et mise à nouveau sur la solidarité. A mesure que la mondialisation du capital se poursuit et impose ses règles, on se rapproche de l'ultralibéralisme global, doctrine qui refuse toutes formes de service public. Ces services sont alors intégrés à l'économie de marché, et monnayés comme tout autre bien ou service. Et donc monnayable seulement par les plus riches, évidemment. La parade à ce Darwinisme social ne peut être que sous la forme d'un mouvement social organisé, les populations n'ayant pas le choix pour survivre que de remplacer les fonctions utiles de l'Etat.
Dès lors, L'Etat tend à disparaître et la responsabilisation des individus tend à augmenter, puisqu'ils ont l'expérience de la gestion totale de leur vie. On peut donc espérer qu'au stade final de ploutocratie, l'organisation sociale alternative deviendra assez importante et expérimentée pour se débarrasser de la minorité dirigeante et accèder aux richesses dont elle a été privée (ressources, moyens de production industriels et agricoles, infrastructures,…). Ce scénario de révolution me semble le plus crédible sur le moyen à long terme, d'autant plus qu'elle pourra être internationale (car le seul avantage de la mondialisation est que si le capitalisme disparaît, c'est au niveau mondial) et que la transition pourra se faire sans trop de bouleversements, puisque dans cette hypothèse, l'organisation sociale est déjà en place avant, indépendamment des structures étatiques et capitalistes (boursières, monétaires, financières et économiques).


En attendant le pouvoir va au pouvoir, l'argent à l'argent. Et tous ces gens bien installés n'ont aucune raison de vouloir un quelconque changement. Ces réseaux fermés du pouvoir et l'illusion de choix politique qu'on nous donne sont vraiment caractéristiques d'une fausse démocratie. Pire qu'une dictature, par certains aspects, la fausse démocratie puise sa force dans le fait que le peuple se plie volontairement aux ordres, lois, morale... qu'on lui impose, c'est la servitude volontaire. On s'intéressera par la suite certains des mécanismes et autres cercles vicieux qui permettent au pouvoir actuel (politique, financier, moraliste, médiatique, industriel...Tout est lié) de rester en place. Nous allons maintenant nous intéresser aux causes qui font que, malgré toutes ces évidences, une Révolution n'ait pas encore eu lieu.

Répression - l'Etat policier - Big brother vous écoute et vous regarde.

La parodie de démocratie que nous subissons au quotidien ôte son masque et dévoile son vrai visage dès qu'elle se sent déstabilisée. Dès qu'un débordement apparaît, la moindre manifestation, ou le développement d'un mouvement non-conforme, libertaire, dissident, contestataire, l'Etat sort ses griffes et essaie par tous les moyens d'étouffer dans l'oeuf tout ce qui ne rentre pas dans le moule des règles établies ou de la morale imposée. Les Etats-Unis sont les rois dans ce domaine, les services de renseignements, de contre-espionnage, d'interventions spéciales... ( NSA, FBI, DEA, NRO, CIA qui, soit dit en passant, possède 50.000 sociétés aux USA...) sont tout puissants et s'offrent le droit d'utiliser toutes les méthodes possibles pour parvenir à leurs fins: Ecoutes téléphoniques et électroniques, mensonges et propagandes, falsifications de documents officiels, destruction de preuves, faux témoignages, arrestations et détentions arbitraires, peines de mort pour des prisonniers politiques, tortures, meurtres, organisation de complots militaro-politico-financier pour l'assassinat de personnalités influentes (JFK,RK, Martin Luther King, membres des Blacks Panthers,......), association avec des narco-trafiquants, trafic de drogue pour le financement d'opérations illégales, introduction massive de drogues dures dans les milieux "à haut risque de révolte" dans le but d'affaiblir, de diviser, de contrôler mentalement et surtout de criminaliser les individus de ces milieux.

C'est ainsi que dès qu'une manifestation, même pacifique, prend trop d'ampleur on peut envoyer l'armée dans les rues, on déclare le couvre feu et la loi martiale. On peut citer l'exemple de Seattle où 600 mouvements libertaires venus manifester sans violence se sont fait écraser par la répression policière, ou encore Gênes ou Carlo Giuliani a été assiné par les forces de l'ordre qui n'hésitaient pas à frapper les manifestantes à terre en plein visage et devant les caméras.
L'histoire récente des USA nous donne des centaines d'exemples de ces abus de pouvoirs, et nous montre comment une soi-disant démocratie utilise exactement les mêmes méthodes qu'une vulgaire dictature. Ainsi des innocents reconnus comme tel par tous sont envoyés à la chaise électrique, comme Mumia Abu Jamal, journaliste militant contre les violences policières et le racisme institutionnel, accusé injustement du meurtre d'un policier, à cause de son engagement politique chez les Black Panthers.
Son procès a été truqué: Intimidations policières contre des témoins, interdiction d'assurer sa propre défense, sélection du jury selon des critères racistes, juge appartenant au même syndicat d'extrème droite que le policier décédé.
Il apparaît que 66% des procès engageant la peine de mort aux Etat Unis sont truqués par dissimulation de preuves ou de témoins, faux témoignages, violation des procédures... A Chicago, un député (pourtant républicain) à fait réaliser une grande enquête sur les condamnés du couloir de la mort en utilisant, entre autres, des expertises ADN, il en ressort que 50% des accusés étaient purement et simplement innocents!

Georges Bush Jr, avant d'être "élu" président des USA, comme son père, détenait le triste record de 152 assassinats légaux en 3 ans dans l'Etat ou il était gouverneur, le Texas, dont près de 90% de noirs. Et aujourd'hui, 3670 personnes attendent leur exécution dans les couloirs de la mort aux USA. Pour la petite histoire, il est à noter que le frère de Georges Bush Jr, est également gouverneur de la Floride, heureusement que le pouvoir n'est pas héréditaire en "démocratie" comme en monarchie.
De même, l'Etat policier et la répression font autorité aux Royaumes-Unis où la surveillance a été récemment renforcée et où a été instaurée une politique de "tolérance zéro" (copiée sur l'exemple de New York où les plus petits écarts sont, depuis quelques années, sévèrement et disproportionnellement  punis) ainsi qu'une incitation à la délation. L'UK a réinventé Big Brother en multipliant la vidéo surveillance dans les villes (phénomène qui arrive aussi en force en France): Ils sont désormais capables de suivre n'importe qui dans toutes les villes équipées, par l'intermédiaire de relais de caméras mobiles et dotées de zoom. Les satellites d'espionnage de la NRO (équivalent visuel de la NSA) sont capables de voir un objet de 20 cm au sol, de nuit et à travers les nuages, quels progrès depuis 1984!

 

L'obéissance aveugle - la théorie des 85%

L'expérience de Milgram réalisée (et filmée) à la fin des années soixante-dix analysait l'aptitude d'individus choisis au hasard à refuser ou à remettre en question un ordre. Les conclusions en sont trés inquiétantes bien que prévisibles. L'expérience était menée de la manière suivante:
Elle met en scène trois personnes:

 
  • Le spécialiste: Professeur responsable de l'expérience.
  • Le figurant
  • L'individu: Sujet de l'expérience

  • On contacte un individu et on lui fait croire qu'il va participer, moyennant finances, à une expérience concernant l'étude de "l'apprentissage par la douleur" dirigée par un éminent spécialiste qu'il devra assister dans cette expérience: Son rôle sera de poser des questions, des énigmes faisant appel aux facultés cognitives à un (faux) cobaye: le figurant. Lorsque celui ci répondra mal ou ne répondra pas, l'individu devra appliquer la "punition", c'est à dire appuyer sur un bouton qui infligera une décharge électrique "désagréable mais inoffensive" au cobaye. Les conditions de l'expérience sont telles que le figurant et l'individu sont séparés par une cloison de manière à ce que l'individu ne puisse pas voir le figurant mais qu'il puisse l'entendre. l'individu est assis devant un pupitre composé d'une centaine de boutons alignés. Le spécialiste est aux cotés de l'individu pour superviser l'expérience et prendre des notes. L'expérience démarre, l'individu posant les questions au figurant. A la première réponse erronée, le spécialiste rappelle à l'individu d'appuyer sur le premier bouton à gauche du pupitre puis il explique alors à l'individu qu'il devra, à chaque mauvaise réponse, enclencher le bouton suivant, de gauche à droite du pupitre. L'individu s'exécute et applique la première décharge qui provoque une légère réaction d'insatisfaction de la part du cobaye (bien entendu les décharges sont fictives et le figurant joue son rôle de cobaye vis à vis de l'individu). Ayant pleine confiance dans le professionnalisme du spécialiste, l'individu poursuit l'expérience mais s'aperçoit vite, à l'écoute des réactions du cobaye que les décharges sont de plus en plus vives à mesure que les mauvaises réponses s'accumulent. Mais devant l'insistance et l'autorité du professeur, l'individu poursuit son travail, sans remord, et inflige au cobaye ses décharges de plus en plus fortes, à tel point que le cobaye commence à crier de douleur et demande qu'on arrête l'expérience, le spécialiste se fait alors de plus en plus autoritaire et pousse l'individu à continuer de poser ses questions et de ne pas faire attention à ce que dit le cobaye. Croyez le ou pas, l'individu obéit, sans remettre le bien fondé de l'expérience en question, sans se rendre compte qu'il se transforme peu à peu en tortionnaire. Le cobaye hurle maintenant à chaque décharge, il sanglote qu'il ne veut plus répondre aux questions, qu'il ne veut plus de l'argent qu'on lui a proposé, qu'il veut tout arrêter... Le spécialiste rappelle promptement à l'individu d'appliquer la décharge quand il n'y a pas de réponse, celui ci s'exécute à nouveau et constate qu'il n'y a plus de réaction de la part du cobaye, il ne crie plus, ne supplie plus, est il inconscient, est-il mort? Apparemment, l'individu ne se pose même pas la question, et, le spécialiste le pressant de finir l'expérience, il poursuit et termine son questionnaire sans réponse, n'oubliant pas de "punir" le cobaye de son silence.

    Les conclusions de cette expérience sur la capacité à remettre en question un ordre donné sont désastreuses puisque sur un panel de plusieurs centaines d'individus, 85% ont poursuivi l'expérience jusqu'à son terme avec plus ou moins de dégoût, d'hésitations: certains se levant de leur chaise par remord, se rassoient sous l'autorité du spécialiste et finissent le boulot, d'autres restant impassibles du début à la fin...
    Cette expérience reflète une vérité à laquelle on peut associer de nombreux exemples tout au long de l'histoire de l'humanité: L'obéissance aveugle. Toute armée fonctionne ainsi: Par le transfert des responsabilités, on peut faire faire n'importe quoi à la majorité des gens. En effet, que ce soit dans le cas d'un SS torturant un prisonnier d'un camp de concentration ou dans le cas de l'expérience décrite, l'individu rejette la responsabilité de ses actes sur celui qui lui en donne l'ordre, ce qui lui permet de tout faire en gardant "bonne conscience". De même, la personne qui donne l'ordre de torturer peut rejeter la responsabilité du contenu de l'ordre sur son supérieur et ainsi de suite.
    C'est ainsi qu'on peut transformer quasiment n'importe quelle personne en bourreau sanguinaire.
    Bien sûr, il y a des conditions plus propices que d'autres au développement de l'obéissance aveugle. Ainsi, un ingrédient catalyseur est la mise en place d'un sentiment d'infériorité de l'individu ou en tout cas, d'une forme virtuelle de hiérarchie. En effet, faire croire à un individu qu'il y a autre chose "au dessus" de lui, qu'il est moins important, moins puissant que tel ou tel invention (Religion, gouvernement, parti, armée, argent...) permet de justifier l'accomplissement d'une barbarie. De même que l'individu de notre expérience se sentait inférieur vis à vis de "l'éminent spécialiste" et de la cause scientifique en général, le soldat Nazi (ou autre!) était hiérarchiquement inférieur et devait se soumettre aux ordres d'Hitler pour la "cause" Nazie.


    Le rôles des médias

    Les médias, et principalement la télévision, sont contrôlés soit par le gouvernement, soit par des multinationales privées, soit par un savant mélange des deux. Ils servent donc de relais de communication et de propagande permettant aux entités dirigeantes d'arriver à leur fins: Standardisation des modes de vie et de pensée en vue d'un meilleur contrôle des masses et de leur consommation. Ainsi, la télévision est un outil extrêmement puissant, bien que légèrement en perte de vitesse, c'est même un multi outil car il offre la possibilité à celui qui l'utilise d'agir à plusieurs niveaux sur la population: Les consommateurs, les électeurs, les contribuables... Etre (télé)spectateur, cela implique les notions de passivité, d'impuissance, de voyeurisme. La communication étant unilatérale, l'influence ne s'exerce que dans un sens et c'est ainsi que se sont imposés certains schémas, préjugés et autres barrières mentales dans les inconscients individuels et collectifs . La fréquence de martellement étant quotidienne, l'efficacité est assurée et on observe même des cas d'addiction prononcée. On assiste à un véritable abrutissement des masses, or, ne croyons pas que les gens sont aussi débiles que les émissions qu'ils regardent, l'important, pour les programmateurs et ceux qui les dirigent, c'est que l'émission proposée soit en dessous du niveau intellectuel de chaque individu. En effet, qui n'a pas un jour regardé du début à la fin des jeux, émissions, ou série complètement stupides et sans aucun intérêt, le but étant de s'abrutir, de se vider l'esprit tourmenté et épuisé par les pressions accumulées lors d'une journée de travail, par exemple. Ils profitent alors de ce moment de faiblesse mentale et de manque d'esprit critique pour nous asséner leur vision absurde, crétinisante et infantilisante de la société. De plus, tout ce temps perdu n'est pas investi dans d'autres activités plus enrichissantes et susceptibles d'apporter d'autres points de vue, une ouverture d'esprit, un autre mode de réflexion et une autre vision de la vie que celle qui nous est "proposée". Non contents de s'approprier notre cerveau, ils nous volent notre temps et cherchent à maîtriser la gestion du temps libre des individus pour une manipulation plus efficace.
    Evidemment, il reste quelques émissions intéressantes, notamment sur ARTE - La cinquième, et même parfois sur d'autres chaînes, ce qui laisse transparaître l'outil d'éducation, de culture, de divertissement et d'enrichissement formidable que pourrait être la télévision; et c'est avec d'autant plus d'amertume qu'on assiste à un tel gâchis.
    Voici schématiquement la composition de l'information qui nous est imposée :

    L'information spectacle

    L'information de proximité

    La sur-information (ou une information sur médiatisée qui masque les autres -ex: l'affaire Clinton - Lewinsky)

    La dépendance commerciale

    La dépendance gouvernementale

    La désinformation

    Le mensonge par omission

     

     

    Le matérialisme et la société de consommation - Le travail

    Un peu d'histoire: Il y a 14000 ans environ, l'humanité inventait l'agriculture et s'offrait ainsi la possibilité de produire sa nourriture. D'une vie nomade, sans cesse à la recherche de vivres, mais où le partage et l'entr'aide étaient les seules solutions pour que chacun subsiste, l'homme est passé à la sédentarisation autour des champs cultivés, puis autour des élevages. Les villages apparaissent avec leur organisation de vie en collectivité. Puis, il est devenu possible de stocker ses provisions et par la suite de les conserver parfois pendant un an, grâce aux épices, permettant ainsi de se mettre à l'abri de la faim. C'est alors qu'apparaissent les premières notions de propriété collective et individuelle. La puissance d'un peuple ou d'un individu se mesure alors à la quantité de provision qu'il peut engranger. C'est vers 4000 avant Jean-Claude, que les plus riches, les plus puissants, les plus influents ou les plus armés, ont l'idée d'exploiter le travail d'autres humains à leur profit, instaurant par là-même, la première forme de hiérarchie. Depuis, rien n'a changé.
    De nos jours, en France nous redonnons à l'Etat plus de 60% de nos revenus sous forme de TVA, Impôts et autres Taxes. Cela signifie que sur un an, nous travaillons pour l'Etat de Janvier à Juillet inclus. A la question " L'esclavage est-il aboli?", Je répondrais: "Oui, à 40%". Le reste étant soit distribué aux entreprises privées par la consommation, soit confié aux banques qui le font fructifier à leur profit en redonnant des miettes (les intérêts à 3%) à l'épargnant. Or, les profits des ces sociétés sont répartis entre les actionnaires et l'Etat (avec l'impôt sur les bénéfices -33% en France). Il y a comme qui dirait des fuites dans le système économique.

    La société de consommation et de compétition permet aux gouvernements de diviser pour mieux régner, la solidarité ayant disparu avec l'apologie du matérialisme et de la "réussite" individuelle qu'on nous donne pour modèle, modèle qui s'est imposé dans les années 80. Le matérialisme est en effet une des principales causes de la fuite en avant absurde que nous vivons au quotidien. Les entreprises sont devenues maîtres dans l'art de créer le besoin, de racoler le client. Quand on étudie le marketing (ou la Gestion des Ressources Humaines d'ailleurs), on se rend compte que ce ne sont ni plus ni moins que des cours de manipulation mentale dans lesquelles on utilise la psychologie à des fins bassement économiques. L'intérêt commun du gouvernement et des entreprises est la consommation. Les deux peuvent ainsi s'enrichir et gagner en influence sur l'entité qui produit ces richesses: Le peuple.

    Quand on rentre dans "la vie active", on en sort pas, tout est calculé pour maintenir le peuple dans la servitude: En effet, la consommation, dont on nous fait miroiter les vertus, a vite raison du (souvent maigre) salaire dont on nous rétribue, et on a tôt fait de prendre un train de vie "en flux tendu" (le compte à 0 en fin de mois), ou en surendettement, les achats à crédit (maison, voiture...) sont autant de pièges qui obligent les individus à faire parfois pendant 40 ans, un travail aliénant, stupide, répétitif, inintéressant, fatigant, mal payé... Une telle routine est forcément désastreuse au niveau humain. Stagner, c'est régresser. Le fait de revivre mille fois la même journée empêche une personne de trouver des points de repère dans le temps, c'est alors qu'il aura la sensation paradoxale que le temps passe vite alors que les journées sont longues, c'est ainsi qu'on peut perdre sa vie en la gagnant.
    Echanger son temps (bien le plus précieux), son énergie et sa motivation contre une poignée de dollars, du stress et de la fatigue me parait peu équitable. Peu de gens ont la chance d'exercer une activité socialement utile dans laquelle ils trouvent reconnaissance, accomplissement de soi-même et épanouissement. Le quotidien des entreprises est surtout composé de pressions, d'humiliations, d'hypocrisie, de délation, d'arrivisme...
    Sans compter le danger physique auquel s'exposent les ouvriers au quotidien: On compte en France 1.500.000 accidents de travail par an, en moyenne dont 1000 sont mortels (soit 3 par jour). Dans l'union européenne, on compte tous les ans 10 millions d'accidents et de maladies imputables au travail. Et aux USA, un rapport officiel de 1980 indique que "100.000 ouvriers meurent d'accidents ou de maladie chaque année, en rapport avec leur travail. 400.000 sont estropiés et 6 millions sont victimes d'accidents de travail." Or, nous parlons ici des pays dit industrialisés, développés, civilisés, ceux qui sont supposés offrir les meilleurs conditions de travail.

    La précarisation du travail explose avec le durcissement du capitalisme et au nom de plus de flexibilité, de rentabilité et de profit pour l'entreprise (entendez pour les actionnaires et pour l'Etat).
    Ce phénomène entraîne l'impossibilité d'échafauder des projets sur le long terme, d'avoir des relations durables et constructives avec son environnement professionnel, ainsi que des conditions de travail plus dangereuse (de par le manque de formation de l'intérimaire sur la sécurité à tel poste de travail, le manque de suivi médical, la nature des missions, la négligence des règles de sécurité engendrée par la pression hiérarchique, les impératifs de rentabilité, le manque d'implication personnelle de l'employé précaire envers une situation sans lendemain, par définition....)

    On nous présente les exclus du système capitaliste (SDF, RMistes, chomeurs, marginaux... ) comme en agitant un épouvantail et en disant "Voilà se que vous risquez de devenir si vous n'obéissez pas aux règles du jeu capitaliste, considérez vous comme des privilégiés et ne vous plaignez pas, c'est indécent". Or le capitalisme a besoin de cette réserve de chômeur afin d'imposer ses conditions de travail et le niveau de rétribution. La demande d'emploi étant largement inférieure à l'offre, les prix sont fixés par le patronat et les rapports de force sont complètement déséquilibrés: "Si vous ne voulez pas faire ce travail dans les conditions et au salaire que je fixe, je connais 3 Millions de personnes qui sont prêtes à le faire"

    L'activité est vitale et essentielle à l'homme et à l'humanité mais le travail doit être considéré comme une activité sociale parmi d'autres et non comme une valeur ou une fin en soi, l'homme n'est pas sur terre pour travailler mais, si on doit trouver une raison, pour apprendre et profiter de sa courte vie.



    Les marchés financiers

    Le fonctionnement de la bourse est un bel exemple de l'absurdité et de la fragilité du système capitaliste: Le marché est basé sur la spéculation: Les golden boys misent sur la prise ou la perte de valeur d'une action représentant une part du capital d'une société, par exemple. La valeur d'un titre dépend de l'offre et de la demande des spéculateurs, ces échanges varient selon la santé financière et les perspectives d'avenir d'une entreprise ainsi que de la conjoncture économique et politique du moment. Or, le taux de croissance du prix de l'action est déconnecté de la croissance réelle de l'entreprise, il est possible de voir la valeur d'une action augmenter de 600%, alors que la croissance réelle de la société concernée est de 30%. Ce vaste Casino oriente l'activité économique des plus grandes entreprises. Nous sommes actuellement dans une période ou les cours sont très éloignés de la réalité (nb: 1999), or, lorsque les cours atteignent des plafonds, il y a prise de bénéfices de la part des spéculateurs qui revendent massivement. Cette mise sur le marché entraîne la baisse du prix de l'action. Constatant cette baisse, tous les boursicoteurs se mettent à vendre pour limiter les dégâts et c'est alors que les cours peuvent s'effondrer en quelques minutes, tous secteurs d'activités confondus: C'est le Crack boursier.

    Les banques investissant l'argent de leurs clients en bourse pour en tirer profit, sont alors ruinées et ne peuvent plus ni prêter aux entreprises et aux particuliers, ni rembourser l'argent perdu: C'est la crise financière. Les entreprises dépendantes des banques sont alors étouffées financièrement, et, ne pouvant plus payer ni main d'oeuvre, ni matières premières, elles déposent le bilan, en laissant une ardoise impayée et un client en moins à ses fournisseurs. Les entreprises se mettant en cessation d'activité, le chômage augmente et la consommation diminue avec le pouvoir d'achat: C'est la crise économique, la perte d'activité entraînant dépôt de bilan et licenciements en cascade. Le phénomène s'étend à l'ensemble des pays industrialisés et c'est la crise mondiale. C'est le scénario de la crise de 1929, et c'est ce qui pourrait se reproduire dans un futur proche si  l'existence des marchés financiers n'est pas remis en question.
    Actuellement, l'explosion de la spéculation liée à la "nouvelle économie", et la toute-puissance des actionnaires mettent un frein à l'économie réelle. Ainsi des sociétés largement bénéficiaires licencient uniquement pour voir le cours de leurs actions augmenter.

    La croissance que font miroiter les gouvernements est elle même un leurre: Je laisse Albert Jacquard expliquer cela:
    "Alors le projet qu'on nous propose (on c'est nos gouvernants) c'est de nous enrichir, c'est d'épuiser la planète, c'est idiot, c'est évidemment idiot, même physiquement impossible Un gouvernement fort intelligent, récemment, a dit: pour résoudre le chômage, il faudrait 4% de croissance. Il a oublié de faire une opération de prendre 1,04 à la puissance 30, ça fait presque 4 Alors pour résoudre le chômage il va falloir que nous ayons tous quatre voitures au lieu d'une, quatre machines à laver, qu'on consomme quatre fois plus d'électricité, quatre fois plus de pétrole, c'est physiquement impossible parce qu'il n'y aura plus de pétrole, nous sommes sur une terre finie, vide. Ce qui est proposé est profondément stupide Cela veut dire quoi la croissance? croissance de la consommation? Bien sûr, pour ceux qui ont moins que ce qu'il leur faudrait, oui, mais pour ceux qui ont trop déjà, surtout pas." Le capitalisme, basé sur cette croissance de la consommation, s'effondrera donc tôt ou tard, comme le communisme en son temps, mais même effondré économiquement, il peut être maintenu politiquement et idéologiquement afin de faire payer au peuple les pertes des intérêts privés. En tout cas, jusqu'à ce jour, il s'efforcera de créer de nouveau produits plus ou moins débiles ou inutiles, de plus en plus orientés vers la consommation de luxe, car la minorité de riches détiendra la quasi totalité des richesses. Les besoins des pauvres seront alors de moins en moins pris en compte et satisfaits.
    L'erreur est d'avoir orienté la consommation selon la (sur)production, au lieu d'organiser la production en fonction des besoins réels des Hommes.

    L' hypercapitalisme - Le capitalisme culturel

    Après l'absorption des parties potentiellement lucratives du service publique, ce sont les relations humaines, les expériences vécues qui entrent dans une logique marchande: C'est le stade suprême du capitalisme. Celui-ci a en effet intégré une nouvelle dimension: Celle du temps. Ainsi, les entreprises calculent maintenant le LTV (Life Time Value) des individus: C'est une mesure théorique de la valeur marchande potentielle de chaque moment de la vie d'un individu (valeur de ses futurs achats - frais de gestion du service et de la fidélisation du client). Cette marchandisation du temps humain s'observe à travers le boom des services locatifs, du leasing, de l'industrie du spectacle (cinéma, parcs d'attractions…), de l'accès payant aux nouvelles technologies d'information, de communication, de culture ou de divertissement (internet, téléphone portable, télévision cablée, chaînes cryptées…). L'existence humaine devient donc une longue expérience commerciale. Un ersatz de vie sociale, entièrement artificielle et contrôlée par les lois du marché. Une phrase de Mark Slouva décrit ce phénomène "Nous passons une partie de plus en plus grande de nos journées dans des environnements synthétiques, et notre vie elle-même est transformée en marchandise. On se charge de la fabriquer pour nous et nous l'achetons à des fournisseurs. Nous sommes en train de devenir les consommateurs de notre propre vie."

    A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, le capitalisme a obligé les gens à dépendre du salariat en monopolisant la propriété et le contrôle des outils de production et en s'accaparant les tâches effectuées dans le cadre du foyer, de l'artisanat, ou de la petite exploitation agricole. La taylorisation, l'organisation scientifique du travail (à la chaîne) a fini de supprimer toute forme de contrôle des travailleurs sur le processus de production. Maintenant, c'est au tour des expériences de la vie (hors professionnelle) d'être organisées, dirigées, non plus par le service production mais par le service marketing et sa propagande : "Chaque jour, ce sont douze milliards d'annonces imprimées, deux millions et demi de publicités radiophoniques et trois cent mille spots télévisés qui sont déversés dans le grand dépotoir de la conscience collective" dit Ronald Collins (Columbia Journalist review) "Chaque habitant des USA reçoit en moyennes 3500 messages publicitaires par jour, les chaînes de télévision américaines diffusent 6000 spots publicitaires par semaine (+50% depuis 1983). Les américains reçoivent plus de 600 prospectus publicitaires par an. Rien qu'aux USA, les entreprises dépensent plus de 555$ (4200 FF) par an et par personne. En Europe et au Japon, les dépenses de publicité progressent encore plus vite qu'aux USA." Jeremy Rifkin. Il faut croire que ces investissements sont rentables et que la publicité influence fortement les comportement des gens. Il y a donc une réelle manipulation par matraquages répétés. En gros, tout le temps qui n'est pas passé à travailler, est consacré à la consommation ou occupé à se prendre une pub dans la gueule, l'overdose n'est pas loin. "L'accès" est donc le maître mot du marché actuel, or, qui dit accès dit "passeurs" et contenu. Les passeurs sont ceux qui permettent (ou ne permettent pas) l'accès, ceux qui possèdent les circuits de communication: "Dans une société bâtie autour de la propriété privée, ceux qui détiennent le patrimoine matériel sont à même de décider du sort de tout un chacun. Dans une société fondée sur la logique de l'accès, ceux qui contrôlent les points d'accès au réseaux déterminent par là même qui participera au jeu et qui en sera exclu." Il se trouve que ces deux formes de classe de pouvoirs sont une seule et même entité: Disney rachète Infoseek pour 473 millions de $, At Home network se paye Exite Inc. pour 6 milliards de $, AOL se fait Time Warner, Paramount copule avec Viacom… La liste de cette orgie de fusions en chaîne est longue.
    Et là se pose le problème du contenu: La récupération de la sphère culturelle par le système consumériste implique la standardisation et surtout une prise de contrôle inquiétante sur l'esprit humain. Par exemple, on peut observer l'uniformisation culturelle du secteur musical (mais c'est aussi valable pour le cinéma, la littérature…) tant dans les programmes radiodiffusés ou télévisés que dans le choix proposé par les magasins vendeurs. Or, il faut bien noter que ce choix est calqué sur ce que proposent les médias, c'est à dire qu'il se limite aux artistes dont la maison de production dispose d'un budget marketing conséquent. Réciproquement, les médias ne présentent que les artistes qui ont déjà un succès commercial, ou dont la production est importante. Ce cercle vicieux, bien connu, limite mécaniquement la diversité, ce qui nuit à la richesse culturelle. Les grands médias français sont littéralement squattés par une vingtaine de pompes à fric: Hallyday, Céline Dion, Goldman, Obispo...ou de la soupe américaine. Lutter contre cette standardisation des goûts et contre l'étouffement financier des potentiels artistiques est plus important qu'il n'y paraît, car elle peut générer, à terme, une réelle standardisation de la pensée (qui est, à mon sens, déjà à l'œuvre depuis longtemps).
    L'uniformisation culturelle se vérifie aussi dans le domaine linguistique: Il y a 6000 langues environ en usage dans le monde, dont 300 sont parlées par plus d'un million de personnes et les linguistes s'inquiètent du fait que la moitié de ces langues sont susceptibles de disparaître d'ici 100 ans, emportant avec elles la culture, l'histoire, et le savoir brut qui leur sont associés. La domination de l'anglais s'étend à mesure que les multinationales "culturelles" américaines s'emparent de tous les médias et de leur contenu.
    Dans son livre "L'âge de l'accès", Jeremy Rifkin décrit un phénomène en pleine expansion aux USA qui démontre que les dérives de l'hypercapitalisme postmoderne ne s'arrêtent pas au domaine de la communication et de la culture : Les CID (Common-interest developments): Ce sont des résidences closes conçues pour restreindre l'accès aux non-résidents, par l'intermédiaire d'agents de sécurité. 30 millions d'américains, soit 12% de la population habitaient fin 1999 dans un des 150 000 CID et fin 2000, ils devraient être 48 millions répartis dans 225 000 CID. La particularité de ces CID réside dans le fait que le règlement intérieur est fixé par le ou les propriétaires des lotissements: Ce lieu est un espace privé, une ville dans la ville, entièrement géré par les administrateurs actionnaires, où l'on vend un mode de vie plus qu'un logement. Les administrateurs se réservent le droit de pénétrer dans les domiciles, d'exclure qui enfreindrait les restrictions réglementaires consignées dans des listes interminables, dont en voici quelques exemples: "Clôtures, haies et murets ne peuvent pas dépasser un mètre de hauteur. Toute inscription est interdite, à l'exception des écriteaux "A vendre". Les arbres doivent être soigneusement taillés et ne pas dépasser la hauteur des toits, lesquels doivent être couverts de tuiles rouges…Les chiens ne doivent pas dépasser le poids limite autorisé de 13.6 Kilos…Dans un village réservé aux retraités, les petits enfants des résidents n'ont pas le droit d'accéder au centre de loisirs et, en général, les visites à domiciles des enfants sont strictement limitées…" Ca va jusqu'au couvre feu qui interdit aux voisins de discuter à l'extérieur après une certaine heure, ou jusqu'à la couleur des murs intérieurs et le style de meubles qui peuvent être installés près des fenêtres. Ce phénomène touche en majeure partie une classe moyenne assez agée et blanche mais il existe de nombreux CID de luxe où les riches peuvent se retrouver entre eux en toute sécurité, dans ce cas, il sont propriétaires de leur logement et décident donc des règles internes. Non content de créer des ghettos de pauvres, le capitalisme a engendré des châteaux forts privés, pour protéger ses riches, aux portes desquels toute discrimination est autorisée.

    A CE SUJET VOIR NOTRE TEXTE PLUS COMPLET : URBANISME - ETAT DES LIEUX



      Les nouvelles technologies

    Internet est un support intéressant, quoique encore difficilement accessible par l'ensemble de la population (1% de la population mondiale), qui s'apparente, dans sa structure, au cerveau humain avec ses connections et ses terminaisons nerveuses, avec sa mémoire comme base de données, sa perception, ses fonctions de recherche et de traitement de l'information, son caractère évolutif... Mais cette tour de Babel que constitue internet, est également un moyen de flicage et de fichage très important, les sociétés privées et les gouvernements mettent main basse sur cet outil de contrôle et d'espionnage du peuple que représente le réseau: L'état se permet d'espionner tous les sites dis "subversifs" ce qui classe, d'après eux, les sites à tendances Anarchistes ou Révolutionnaires au niveau d'un sinistre site pédophile.
    La NSA (National Security Agency), une puissante organisation qui travaille dans l'ombre de la CIA, est capable à elle seule d'écouter toute communication transitant sur les réseaux téléphoniques et donc sur l'Internet. La NSA, alias "les grandes oreilles de l'Amérique", emploie 40000 (certains disent 100 000) personnes et dépense chaque année 22 Milliards de francs, elle possède satellites, bateaux, avions espions, relais au Royaume Unis, en Allemagne, en Australie... Et vous n'avez là que les informations officielles...

    C'est ainsi que la liberté d'expression est bafouée, la "Justice" obligeant même des serveurs de sites à cesser leur activité comme nous montre le cas de Altern.org, qui à pour conséquences l'expulsion du réseau de plus de 42000 sites hébergés gratuitement par ce serveur qui devront parfois se transformer en supports publicitaires pour pouvoir retrouver une place sur Internet. Certains disent même qu'Internet serait une vaste supercherie militaro-gouvernementale ayant pour but de parvenir à récolter un maximum d'informations sur les utilisateurs (c'est à dire près d'un milliard de personnes en 2002). En effet, Internet était à ses débuts, en 1969, un réseau militaire américain qui portait le nom d'ARPANET, ce n'est qu'en 1988 qu'il devient Internet et en 1992 que la partie multimédia du réseau le Worl Wide Web est lancée publiquement. On sait aussi que des entreprises peu scrupuleuses comme Micro$oft, qui contrôle déjà 90% des PC de la planète (par le système d'exploitation Windows), ou Intel "big brother" inside, ont mis sur le marché des produits contenant des mouchards (respectivement sur office 2000 et Pentium III) permettant de suivre à la trace n'importe quel utilisateur sur Internet et de connaître le contenu du PC espionné. Le fait que le parcours d'un internaute puisse être suivi implique que les entreprises et gouvernements connaissent ses centres d'intérêts et ses choix commerciaux, un profil peut alors être établi qui servira à appliquer le marketing personnalisé (ou One to one: Le principe étant de trouver un produit pour un client et non plus un client pour un produit), ou à ficher l'individu pour mieux le contrôler. Malgré tout, cette arme qu'est Internet pourrait se retourner contre eux. Internet représente un enjeu phénoménal, en effet, il est courant de dire que le savoir est une arme et que celui ou ceux qui détiennent l'information, détiennent le pouvoir, par extension, ceux qui contrôleront Internet contrôleront le monde, c'est pourquoi le peuple doit s'emparer d'Internet avant que d'autres ne le fassent et c'est pourquoi il faut lutter, sur Internet autant qu'ailleurs, pour la liberté d'expression, la liberté en général et l'esprit critique.
    Outre internet, on peut citer de nombreux autres technologies nouvelles qui pourront avoir des effets dévastateurs, notamment celles relatives à la neurologie et aux biotechnologies: Les scientifiques savent désormais faire interagir des puces électroniques et des neurones, et ce dans les deux sens! Des chercheurs ont réussi àcréer des robots auxquels sont connectés une cinquantaine de neurones (l'équivalent du cerveaux d'une limace), ces robots sont capables de se déplacer de manière indépendante, de communiquer entre eux, l'un d'eux à même pris le commandement du petit troupeau qui le suit aveuglément (pas étonnant avec un cerveau de limace). Ont est encore loin des 100 Milliards de neurones de l'humain, mais, cette invention représente le premier modèle de cyborg, la première version du terminator, si vous préférez. Dans le sens inverse, une autre équipe de chercheur à implanté une puce électronique dans le cerveau d'un paralytique ne pouvant plus communiquer par la parole. Les influx nerveux envoyés vers cette puce permette à la personne handicapée de bouger un curseur sur un écran sur lequel un clavier est représenté, et de composé des mots avec ces lettres. Les recherches les plus secrètes sont certainement menées sur le fonctionnement du cerveau humain, et l'avance de l'armée dans ce domaine doit être considérable étant donné les budgets énormes de recherche et développement qui lui sont alloués quelque soit le pays. On peut alors aisément imaginer l'invention de puces électroniques influant sur telle ou telle fonction du cerveau permettant par exemple de rendre les gens parfaitement obéissants, là encore, la réalité rejoint les pires politique-fictions.


    La Religion ou comment appeler Dieu tout ce qu'on ne comprend pas -
    lettre type de débaptisation

    VOIR NOTRE TEXTE PLUS RECENT ET PLUS COMPLET SUR CE SUJET :
    "Pour en finir avec la religion"


    Bien que prônant la tolérance, j'avoue avoir du mal à accepter les dégâts que les religions ont fait sur l'humanité. La religion est à l'origine d'indénombrables guerres, massacres, tortures,  mais surtout d'un contrôle des esprits, et d'une manipulation mentale de milliards d'individus. La religion est sans nul doute le plus grand véhicule d'ignorance, d'obscurantisme, de préjugés, de traditions dégradantes, de barrières mentales et d'interdictions que l'homme ai inventé. Les gouvernements ont d'ailleurs toujours profité de cette influence pour maintenir l'ordre et pour imposer leurs lois. Ce constat s'applique à toutes les religions: Islamiste, Chrétienne, Juive, Hindouiste, Boudhiste...
    On me dit souvent "pourquoi s'attaquer à l'Eglise catholique, alors qu'elle est inoffensive, de nos jours", c'est oublier l'importance de l'influence des lobbys chrétiens tant aux USA qu'en Europe. En effet, actuellement, en Europe, seul deux Etats (dont la France) ont réellement une séparation de l'Eglise et de l'Etat: En Allemagne, il existe un impôt religieux obligatoire et des lois antiblasphèmes, ainsi qu'au Pays Bas, ou l'on risque jusqu'à deux mois de prison. En Grêce, la confession religieuse d'un individu est inscrite sur sa carte d'identité et les 9200 prêtres orthodoxes sont fonctionnaires. En Irlande, 96% de la population est pratiquante: un records du monde!

    L'homme a toujours appelé Dieu se qu'il ne comprenait pas; avant, les éclairs de l'orage étaient Dieu, ils ne le sont plus, le Soleil était Dieu, il ne l'est plus... A mesure que la Science progresse, Dieu recule. Dieu est alors synonyme d'ignorance. La religion a d'ailleurs toujours été un frein au développement scientifique.
    Avez vous déjà lu la bible? Lisez les 10 premières pages (la genèse) vous aurez à la fois un fou rire garanti et la sensation inquiétante de comprendre sur quelle absurdité est basée l'idéologie dominante occidentale. Ainsi, dès la 6ème page on découvre pourquoi et comment l'homme doit dominer la femme et exploiter les ressources naturelle ainsi que les animaux, tous ayant été créés pour satisfaire ses besoins.
    Cet incroyable ramassis de stupidités que beaucoup prennent au pied de la lettre et que d'autres interprètent comme des  métaphores porteuses de je ne sais quels messages divins, est donc à la base de notre civilisation.
    Il serait intéressant d'imaginer l'évolution d'une société basé sur un autre ouvrage de science-fiction, aussi délirant que la Bible. Ecrivons la Bible II pour rigoler...

    Chacun est libre de croire ce qu'il veut, tant que cette croyance n'est pas imposée au peuple, dès le plus jeune âge, sous forme de baptème, de cathéchisme, de communions et autres cérémonies équivalentes dans chaque religion ou secte (quelle différence, à part la taille?). La croyance est un choix personnel qui doit rester au niveau de l'individu et qui ne doit pas affecter l'organisation d'un groupe. A ce sujet je vous propose un générateur de lettre de débaptisation pour le cas ou vous ne voulez plus être compté comme catholique dans les registres du Vatican.


     

    La récupération de l'ignorance, de la peur et de la haine
    par les partis d'extrème droite

    Je ne vais pas m'attarder sur ce sujet, d'une part parce qu'ils n'en valent pas la peine et d'autre part parce que je pense que tout le monde (je parle des gens sensés) a conscience de la stupidité extrème des "théories" du FN et des autres partis et groupuscules nazis. J'insisterais plutôt sur la responsabilité des gouvernements dans la montée de ces idéologies d'un autre âge.

    Outre le fait que les pseudo socialistes et Mitterrand ont instauré la proportionnelle en 1986 pour diviser la droite, offrant ainsi une importance électorale et médiatique au FN, tous les gouvernements successifs ont créé des ghettos où se concentre la misère engendrée par le système capitaliste, et ils s'étonnent de voir le lien entre délinquance et misère sociale.


    Les problèmes des banlieues, si souvent décris et amplifiés par les médias, ne sont que l'effet d'une politique d'urbanisme, poursuivie malgré les effets bien connus, liés à l'exclusion qu'engendre le système capitaliste ainsi qu'à son idéologie.
    En effet, le modèle de société qu'offre le capitalisme n'est-il pas faire du profit à tout prix, quelles qu'en soient les conséquences, consommer à tout prix, penser l'avenir à court terme, fonctionner sur le mode de la compétition, et selon les lois du marché, avec comme seule "philosophie" le matérialisme...? Et bien certains jeunes des banlieues ont trés bien compris ces principes et les appliquent tous les jours: Etant défavorisés, ils aspirent à posséder des vêtements de marques, des portables miniatures et autres Mercos, qu'on leur présente comme étant le symbole de la réussite sociale, l'aboutissement suprême. Voyant un système politique corrompu jusqu'à l'os, des barrières sociales infranchissables, et les perspectives d'avenir inexistantes, (excepté le rêve de devenir joueur de foot-millionaire ou chanteur de Rap-millionaire, comme à la télé, dans ces nombreuses émissions étalant "la vie des riches") comment peut-on blâmer ceux qui tombent dans le vol ou le trafic de drogues? On devrait plutôt s'étonner de voir le nombre de ceux qui parviennent à ne pas le faire, malgré les pressions.

    La société crée sa propre délinquance, et ne trouve comme solution que la construction de nouvelles prisons.
    Le délire sécuritaire, qui a atteint toutes les "démocraties" occidentales, prend racine dans le sentiment d'insécurité entretenu et amplifié par les médias. C'est utile aux gouvernements qui voient en cela l'opportunité d'un renforcement du contrôle social.
    La misère sociale est bien la cause principale de criminalité, en cela, le système politique laisse des brèches ou s'engouffrent les idées extrémistes.
    Ainsi en Autriche Heider le néo-nazi est arrivé au gouvernement démocratiquement, comme Hitler en 1933, en partie car les programmes scolaires ont passé sous silence, pendant plus de 40 ans, les faits nazis envers les juifs ainsi que l'implication de l'Autriche dans cette barbarie. Or, qui défini et contrôle le contenu des manuels et programmes scolaires? Le gouvernement.
    De même que les programmes scolaires américains étouffent et minimisent le génocide Indien, pourtant à l'origine de la création des Etat Unis, pour ne pas tâcher la "grandeur du modèle démocratique américain", pour renforcer le patriotisme aveugle en la nation, glorifié dans la grande majorité des films, séries et autres fictions de propagande américaine. Dans la même veine, on pourrait citer le génocide des aborigènes, lui aussi étouffé en Australie (et ailleurs)...
    La France n'est pas en reste dans ce domaine, et, avec le recul, on peut s'étonner du contenu des livres d'histoires, très sélectifs. Les agissements de l'Etat français et de la police française sous Vichy, ainsi que la collaboration, sont très amoindris, et il est rarement fait mention de la politique Africaine de la France après la décolonisation, ou les coups d'états étaient organisés par des mercenaires (Bob Denard, pour ne citer que le plus célèbre) avec l'appui du gouvernement français, sans parler de l'Algérie dont la guerre, les tortures (cf. "Les égorgeurs" de Benoît Rey), ou les manifestations réprimées dans le sang, en France, (17 Octobres 61) sont encore taboues.
    Toutes les grandes puissances (USA, URSS, France...) plaçaient alors leurs pions à la tête des pays du tiers monde, par l'intermédiaire de leurs services secrets, entre autres pour s'assurer de la continuité de l'exploitation des ressources de ces pays à leur profits.



    L'éducation - Le système éducatif actuel ou
    "Comment programmer un enfant".


    Dans la reconstruction d'une nouvelle société, la priorité qui s'impose clairement est l'éducation. La société idéale, l'objectif à atteindre, devra être une société ou chaque individu quelque soit son âge, sa couleur, son sexe, ses opinions... puisse apprendre tout au long de sa vie. C'est un des principes de l'éducation populaire proposée par les anarchistes avec les méthodes d'éducation alternatives (type Freinet ou autre) appliquées dans certaines écoles (l'école libertaire de Bonaventure à Oléron par exemple). Une société, donc, ou la Culture, les Arts et les Sciences sont accessibles à tous gratuitement, sous de multiples formes, sur tous les supports possibles pour faire progresser le niveau intellectuel moyen en encourageant la création, la connaissance, la compréhension, la logique dans une "école perpétuelle".

    Il faut diversifier les méthodes d'apprentissages, le fond et la forme des cours. L'expérience doit accompagner la théorie et celle-ci ne doit pas être dispensée en vrac: L'éducation dans les écoles actuelles du premier cycle s'apparente plus à un bourrage de crâne de données diverses présentées sans lien apparent ou à un apprentissage d'outils et de méthodes isolées dont on ne nous explique pas l'utilité concrète.

    Au lieu d'une ouverture d'esprit et de l'envie d'apprendre de connaître et de comprendre, c'est l'ennui et le dégoût que provoque souvent ce système éducatif. C'est l'échange de connaissances et de points de vue entre individus, le débat, l'enrichissement au contact des autres et l'émulation qui doivent être encouragés, et non la compétition, or, on nous apprend dès notre plus jeune âge à considérer l'autre comme un ennemi. Les élèves en difficulté doivent être particulièrement soutenus et aidés, et non exclus. Il est prouvé que l'intelligence dépend beaucoup moins de l'hérédité que de l'environnement dans lequel s'est développé l'individu, et même en cas de faiblesse mentale, le phénomène n'est pas irréversible. En effet une étude portant sur des personnes en difficulté montre qu'un changement de milieu socio-éducatif, apporte un gain, en moyenne, de 19 points de QI.
    Il est évident que l'influence du patrimoine génétique d'un individu est, sinon nulle (les spécialistes en débattent encore) au moins négligeable, comparée à celle de l'environnement social, familial, amical, professionnel, éducatif, géographique, culturel, médiatique... Ce que certains considéreront parfois comme des traits de caractères héréditaires ne seront que des acquis marqués par l'empreinte de l'influence parentale. D'ailleurs selon les généticiens, les hommes sont identiques à 99.95%.
    L'intelligence est une notion très complexe à définir. Il y a plusieurs formes d'intelligences, certains en trouvent 7, par exemple, on peut distinguer l'intelligence logique, pratique, émotionnelle, conceptuelle, spatiale, l'intelligence de soi et celle des autres... Je pense qu'on dispose de tout un dégradé, d'une infinité d'intelligences mais que les niveaux de toutes ces formes d'intelligences sont variables selon les personnes et même pour un individu (selon l'entraînement, la fatigue, les facteurs extérieurs...), il est probable qu'un manque dans telle ou telle aptitude peut déclencher une compensation dans un autre domaine comme dans le cas de la perte d'un sens: L'aveugle aura un toucher et une ouie plus sensibles. De même, un autiste pour qui l'aptitude à communiquer sera bloquée, pourra développer d'autres fonctions de son cerveau telle que la mémoire.
    L'intelligence, tout comme la mémoire ne s'use que si l'on ne s'en sert pas. On peut développer toute forme d'intelligence par l'exercice, de même qu'on accroît ses capacités physiques par l'entraînement. C'est pourquoi il est possible de combler ses "lacunes mentales". La détection de ces lacunes est impossible à un individu isolé car il ne peut avoir conscience de ce qu'il n'a pas, alors que la confrontation avec autrui lui apportera une autre conception du possible, des potentiels humains. Nous avons tous ces lacunes, il n'y a que par la diversité des fréquentations qu'on peut les combler. Les différences culturelles, raciales... entre les individus doivent être considérées comme une force, comme une richesse potentielle.

    A propos d'intelligence, voici ce qu'Albert Einstein disait du système capitaliste:

                            "Le capital privé tend à se concentrer dans quelques mains... Le
                            résultat de ces développements est une oligarchie du capital
                            privé dont la puissance colossale ne peut être réellement
                            contrôlée même par une société politiquement organisée de
                            façon démocratique. Ceci est vrai puisque les membres des
                            organisations législatives sont choisis par des partis politiques,
                            financés en grande partie, ou, en tout cas, influencés par des
                            capitalistes privés qui, pour des raisons d'ordre pratique,
                            séparent l'électorat de la législature."

                           "Ceci a pour conséquence que les représentants de la population
                            ne protègent pas suffisamment efficacement les intérêts des
                            parties sous privilégiées de celle-ci. De plus, dans certaines
                            conditions, les capitalistes privés contrôlent inévitablement,
                            directement ou indirectement, les sources principales
                            d'information (presse, radio, enseignement). Il est donc
                            extrêmement difficile, et, en réalité dans la plupart des cas tout à
                            fait impossible, pour un individu de parvenir à des conclusions
                            objectives et d'utiliser intelligemment ses droits politiques."

                            Remarquons également que "la situation prédominante dans une
                            économie basée sur la propriété privée du capital se caractérise
                            par des principes incluant de façon primordiale, le fait que la
                            production est poursuivie dans un but de profit, et non dans un
                            but lié à l'utilisation de celle-ci."


    La prohibition
     
    L'absurde et dangereuse prohibition de certaines drogues (notamment du cannabis) que les gouvernements Américains et Français imposent au monde occidental trouve ses origines dans des causes idéologiques et financières et non dans la défense de la santé publique. En France, l'article L.630 du code de la santé publique punit la présentation de toute drogue (arbitrairement inscrite au tableau des stupéfiants par l'archaique loi de 1970) sous un jour favorable. En clair, cet article interdit tout débat en l'amputant de moitié, il verrouille la loi de 1970 qui ne peut alors être remise en question. Pourtant concernant le cannabis, le débat a déjà eu lieu, et tout le monde sait maintenant, par l'intermédiaire d'innombrables rapports scientifiques (y compris ceux commandés par l'état (rapport Pelletier, commission Henrion...) que cette drogue douce est infiniment moins dangereuse (en terme de nocivité physique, de dépendance et d'effets sur les relations sociales) que des drogues légales comme l'alcool (classée au même niveau que l'héroïne), le tabac, ou les médicaments.


    ll est d'ailleurs intéressant d'observer que les drogues légales sont aussi (et de loin) les plus meurtrières (ex: en 1996 en France: Nombre de morts à cause de l'alcool: environ 50 000, tabac: 50 000, héroine:393, cannabis:0). En fait, il est démontré que les effets du cannabis se rapprochent plus de ceux du chocolat, du thé ou du café. La politique de répression et de criminalisation menée depuis des dizaines d'années a des effets catastrophiques tant au niveau sanitaire que social ou économique: La prohibition entraîne un marché noir mafieux mettant sur le marché des produits coupés (jusqu'à 95%) extrêmement dangereux à des prix exorbitants ainsi que la fréquentation par les consommateurs de cannabis (soit plusieurs millions de personnes en France) de milieux criminels où tous les produits sont proposés. Le vieil argument des prohibitionnistes selon lequel la consommation du cannabis entraîne l'escalade à des produits plus dangereux est totalement infondé excepté dans un système prohibitionniste.
    Le principal danger provoqué par le cannabis est le danger juridique qui menace au quotidien le consommateur. En 1994, au tribunal de Coutances, un jeune sans casier à été condamné à un an ferme de prison et à 20 000 F d'amende pour détention de... 3 grammes de Haschisch. Cette peine aberrante n'est pas une exception et on estime que 30 à 50% des détenus le sont pour des délits liés directement ou indirectement au commerce clandestin de la drogue. Et on dit que les prisons sont surchargées...
    Le coût de la répression en France se chiffre à 3.6 Milliards de Francs qui permettent d'arrêter et de condamner chaque année, plus de 60 0000 personnes dont 67% rien que pour le cannabis. La loi est absurde concernant le cannabis mais elle meurtrière quand il s'agit d'héroïne: au lieu de ce concentrer sur la prévention, les soins, des structures de suivi médicale et sur la panoplie de méthodes composant la politique de limitations des risques qui a fait ses preuves dans d'autres pays européens, l'Etat français persiste à criminaliser encore et toujours des personnes déjà en situation sociale et sanitaire plus que précaire. Cet entêtement a été la cause des épidémies de SIDA et d'hépatites dans les milieux toxicomanes.
    En suisse a été testée une politique de fourniture de l'héroïne par l'état à 1000 héroïnomanes sélectionnés pour la gravité de leur dépendance et de leur activité criminelle (liée au coût de leur consommation, en moyenne 18 000 F/ mois). Des organismes de santé publique ont donc fourni à ces toxicomanes, réputés incurables, 2 doses d'héroïne pure par jour sous contrôle médical facturée 15 FS (60 FF). Les résultats sont spectaculaires: Au lieux de se piquer 30 fois par jour dans des conditions d'hygiène déplorables et avec des produits coupés à 90% et extrêmement chers, du fait de leur interdiction, les deux injections quotidiennes ont suffit pour réhabiliter socialement la grande majorité des drogués. On a observé sur ces 1000 personnes, une diminution des actes de délinquance de 90%, beaucoup on pu retrouver du travail ou un logement fixe, n'étant plus obligés de courir après l'argent de leur drogue et après la drogue elle même. Ayant le temps de prendre conscience de leur situation, certains ont même réussi à décrocher. Infiniment plus de résultats en quelques mois qu'en 30 ans de prohibition. 90% des sujets ont cessé le trafic d'héroïne, ce qui, à plus grande échelle, empêcherait les gros trafiquants de recruter leurs revendeurs. Or, la mafia sait importer et exporter de grosses quantités de drogues, mais elle a besoin d'une multitude de petits revendeurs pour l'écouler sur le marché. Il va sans dire que l'Etat Suisse a tenté cette expérience non par compassion envers les héroïnomanes, mais pour diminuer le coût de la délinquance liée à la drogue, et pour faire place nette dans les rues de Zürich, où les drogués se piquaient au pied des immeubles bancaires. Mais dans la plupart des Pays, la France en tête, encore une fois, l'Etat fixe ce qui est bon ou mauvais pour l'individu, sans aucun fondement scientifique, pragmatique, en niant l'évidente stupidité et dangerosité de ses lois médiévales. L'Etat viole tous les jours la constitution et les droits de l'homme : Article IV: "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui". Article XII: "Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée". Article X: "Nul ne pourra être inquiété pour ses opinions" (il faut voir comment le CIRC est persécuté par la brigade des stups et le système judiciaire qui utilisent les mêmes méthodes que contre les anarchistes, c'est à dire l'étouffement financier: Procès après procès (avec les frais d'avocat que cela entraîne), amendes après amendes, la liberté d'expression est à nouveau écrasée). Qu'est ce qu'une loi qui est violée par des millions de personnes chaque jour, qu'est ce qu'une loi inapplicable, sans fondement, dangereuse, anticonstitutionnelle, meurtrière, archaïque, arbitraire...? C'est une loi totalitaire, moraliste et idéologique à l'image de son créateur: le gouvernement. Or, ce gouvernement connaît parfaitement les effets de cette loi, il sait aussi qu'une décriminalisation et une réglementation du cannabis pourrait lui rapporter beaucoup: En effet, la légalisation du commerce du cannabis serait générateur d'activité, d'emplois et de bénéfices (donc d'impôts et de taxes) par la création d'un réseau de production, de distribution et de commercialisation (cannabistrots...). En outre, la qualité et les prix des produits pourraient être contrôlés, et l'information, la prévention pourraient exister sur se sujet. On est alors en droit de se demander (connaissant ses motivations et son mode de fonctionnement) pourquoi l'Etat ne saute pas sur l'occasion de faire de nouveau profits, tout en redorant son blason auprès de l'opinion publique et en réglant les problèmes de surpopulation carcérale (et en améliorant du coup les conditions de détention) ainsi que celui du gigantesque marché noir du cannabis? Il faut chercher les réponses ailleurs. Il faut savoir que le commerce des drogues illicites représente 8% du commerce mondial soit environ 400 Milliards de dollars par an, et que cette somme est, d'une manière ou d'une autre, blanchie et réinvestie dans le système financier capitaliste. Amputé d'une telle somme, le système capitaliste sera extrêmement et brutalement affaibli et pourrait s'effondrer. Les USA (et la France) ne vont tout de même pas tuer leur poule aux oeufs d'or, il savent trop qu'une drogue vaut beaucoup plus chère interdite que légale (et puis comment la CIA financera-t-elle ses opérations illégales?) Or, ce sont ces deux pays qui verrouille principalement la politique de répression actuelle en Europe et dans le reste du monde. Ainsi, le trafic de haschisch marocain permet à ce pays de financer ces achats d'armes.... à la France. La motivation n'est pas seulement financière, elle est aussi (surtout?) un puissant moyen de contrôle, de surveillance et de criminalisation du peuple, ainsi, la vie d'un consommateur de cannabis peut être brisée selon le bon vouloir du gouvernement. De même, le côté idéologique de cette prohibition est très important: Il permet au gouvernement qui la met en place d'asseoir son autorité sur des principes prenant leurs origines dans la religion catholique. Or, beaucoup de nos lois, de nos préjugés et principes sont basées sur la morale judéo-chrétienne sensée distinguer le Bien du Mal. La remise en cause d'une telle loi leur paraît impossible, car les autres schémas manichéens, qu'ils nous assènent sous diverses formes, s'en trouveraient en effet ébranlés. Etant donné le caractère "exotique" du chanvre, celui-ci a d'autant plus de mal à être accepté par nos législateurs: Il n'appartient pas à notre culture d'origine (comme le vin, par exemple), il ne doit donc pas être intégré (ça ne vous rappelle pas quelque chose?). Enfin, le cannabis est sensé ouvrir l'esprit, faire réfléchir, faire prendre du recul sur les choses: C'est aussi cela qui fait peur aux gouvernements. L'état de conscience qu'il génère n'est pas compatible avec le moule spirituel que les dirigeants veulent imposer.

    L'Anarchisme 

    Le mot Anarchie vient du grec "arkhé" (chef) et du préfixe privatif "an". Ce mot est couramment dévié de son sens premier: Absence de gouvernement, d'autorité, de hiérarchie pour être employé comme synonyme de chaos, de confusion, de désordre. La confusion réside dans le fait de confondre hiérarchie et organisation. L'anarchisme n'est pas une "doctrine politique" mais plutôt une philosophie, un état d'esprit et une méthodologie qui se base sur des valeurs dont l'humanité à prouvé, par son expérience, les effets positifs synergiques et réciproques: Cette philosophie est basée sur la liberté, l'égalité économique et sociale, la solidarité, la tolérance, l'esprit critique, la connaissance, l'enrichissement par la différence, l'épanouissement individuel, l'activité... Elle lutte donc contre toute forme d'asservissement, d'oppression, d'exclusion, d'ignorance, de violence, de dégradation de l'environnement, de manipulation mentale... (cf principes de base FA)
    Voici un résumé de l'historique de l'anarchisme et une brève explication de ce qu'est l'anarchisme. Vous avez également le texte de la brochure l'anarchisme aujourdhui et notre texte sur l'avenir de l'anarchisme "
    l'anarchisme en perspective"

    La plupart de ceux qui connaissent le véritable sens du terme pensent l'anarchie comme un idéal, une utopie non réalisable de manière globale. L'idéal et l'utopie sont indispensable à l'humanité pour savoir dans quelle direction évoluer, quels objectifs se fixer, mais c'est pourtant la pratique anarchiste qui est essentielle, c'est à dire l'action directe et l'organisation alternative. On peut affirmer que l'anarchie existe dès qu'il y a concrétisation des idées à un moment donné, dans un espace donné, entre certaines personnes. A chaque rapport humain non marchand et sans hiérarchie, à chaque expérimentation de la solidarité l'anarchie prend corps. Reste à élargir progressivement le moment, l'espace et le nombre de personnes concernées. Appréhendé de cette manière, l'anarchisme ne repose plus sur un idéal éthéré et lointain, mais sur des actions bien concrètes, sur la construction quotidienne d'un environnement propice au lien social et à la réappropriation de nos vies.

    Un autre terme souvent mal défini est celui de révolution, quand nous parlons de révolution, nous l'entendons dans le sens "révolution anarchiste" ou "révolution sociale et libertaire " qui serais plutôt synonyme de révolte contre le pouvoir en place et contre toutes formes de pouvoir, que de révolution. En effet, celle-ci suppose un coup d'état suivi de l'instauration d'une nouvelle autorité, à laquelle succède souvent une sombre période de règlements de compte, massacres, jugements en masse avec exécutions... La révolution anarchiste n'a pas pour but de remplacer le pouvoir en place mais d'éliminer le pouvoir et son corrolaire, l'abus de pouvoir. Un des fondements principaux de l'anarchisme est d'accorder les moyens aux objectifs, c'est à dire qu'aucune méthode en contradiction avec les idées anarchistes ne sera employée: La fin ne justifie pas les moyens. La violence, l'oppression, la manipulation mentale, l'endoctrinement... sont bannies des méthodes anarchistes. La révolution anarchiste ne pourra se faire lorsque la grande majorité de la population sera sincèrement convaincue de la nécessité de se débarrasser du carcan gouvernemental, de se prendre en main, de se responsabiliser et de s'organiser sur des bases anarchistes. La société passera alors à l'âge adulte et n'aura plus peur de sa Liberté. Le principal obstacle à la révolution est le conditionnement actuel de la population. La propagation des idées libertaires et l'action directe restent donc la base de l'action anarchiste.


    Les principes de base pour la création d'une nouvelle société (source: le monde libertaire N°993)

    - Les anarchistes sont partisans d'une société organisée d'une manière beaucoup plus rationnelle et logique que la jungle capitaliste ou les dictatures marxistes-léninistes. Nous voulons construire une société libre sans classes ni Etats, sans patries ni frontières dont les buts sont les suivants :
    - L'émancipation des individus, leur libération en tant qu'êtres autonomes, libres de leurs choix, lucides, critiques et responsables ;
    - L'égalité sociale, économique et politique de tous les individus (quelque soit l'age, le sexe, la couleur,...) dont les conséquence sont la fin des classes sociales, des divisions entre les "normaux" et les "déviants" ;
    - La liberté de création, seule garantie réelle contre l'uniformisation, telle qu'on peut l'observer dans la Chine maoïste ou dans nos sociétés de consommation de masse infantilisante ;
    - La justice, qui découle de l'égalité, ces trois principes étant incompatibles avec l'existence d'institutions répressives tant judiciaires que policières ou militaires ;
    - L'éducation libertaire et permanente, permettant cet épanouissement le plus complet possible de l'individu et non son adaptation soumise au système productiviste d'aujourd'hui ; la condition en est l'égalité, dès la naissance, des moyens de développement, c'est à dire d'éducation et d'instruction, dans tous les domaines de la science, de l'industrie et des arts ; - L'organisation sociale sur les bases de la libre fédération des producteurs et des consommateurs (autogestion) ; la démocratie directe, non pas électorale et parlementaire mais communale et fédéraliste : pas de mandat en blanc, la coordination des affaires sociales par des délégués élus pour des mandats précis et révocables à tout moment ;
    - Une économie tournée vers la satisfaction des besoins et non vers le profit, c'est la consommation qui doit orienter la production et non l'inverse ;
    - La possession collective ou individuelle des moyens de production et de distribution en excluant toute possibilité pour certains de vivre en exploitant le travail des autres ;
    - L'abolition du salariat, de toutes les institutions étatiques ou autres qui permettent et maintiennent l'exploitation de l'homme par l'homme ; le salariat est le processus par lequel détenteurs des moyens de production et de consommation indemnisent ceux qui n'ont que leur force de travail à louer, l'abolir c'est casser ce rapport exploiteurs/exploités ;
    - Le partage égalitaire des tâches d'intérêt général, l'absence des divisions entre manuels et intellectuels ou entre éboueurs et " jeunes cadres dynamiques" ;
    - L'écologie non seulement pour préserver notre environnement mais pour promouvoir un développement de l'humanité basé sur la qualité de la vie ;
    - La libre union des individus ou des populations selon leurs convenances ou leurs affinités ;
    - La liberté d'expression, c'est à dire le droit absolu pour tout individu d'exprimer ses opinions, par oral, par écrit ou à travers tout autre média ;
    - La libre circulation des individus, l'abolition des frontières, avec l'instauration d'une nouvelle citoyenneté : le fait de s'installer, de vivre dans une commune donnant droit à l'entière participation aux prises de décisions concernant l'ensemble de la vie politique, sociale, économique et culturelle.




    Etre gouverné ...

    C'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ni titre, ni la science, ni la vertu ...

    être gouverné, c'est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est, sous prétexte d'utilité publique, et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concusionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre révolte, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale !

    Et qu'il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, cette ignominie ; des prolétaires qui posent leur candidature à la Présidence de la République !
     

    J-P Proudhon ("idée générale de la révolution du XIXe siècle").


    Si vous avez lu l'ensemble de ce texte, merci de votre attention. Je voudrais conclure sur l'engagement personnel dans les luttes libertaires et l'activisme anarchiste. Dans une société où des pressions énormes (surtout financières, mais pas seulement) poussent à la division sociale, l'engagement personnel dans un mouvement solidaire est rendu difficile, notament par le manque de temps disponible. Le travail, les tâches quotidiennes, la consommation, les loisirs et le sommeil occupent nos journées, où trouver le temps? Personnellement j'ai choisi de récupérer du temps sur chacune de ces "activités" (sauf le sommeil :-) ) pour le consacrer à la "lutte". Le refus de participer à une société aussi absurde, aliénante, inintéressante, hypocrite et cruelle a été ma première motivation, puis la perspective de la création et de l'expérimentation d'une nouvelle organisation sociale, avec toutes les alternatives et les nouveaux possibles qu'elle implique, a pris le relais.
    En fait, l'engagement personnel, c'est le refus de la résignation, c'est ne pas vouloir se laisser faire, par principe. Dire qu'une société meilleure est possible, c'est la rendre possible. C'est aussi convaincre ses amis, sa famille en argumentant le plus possible. L'engagement peut prendre de multiples formes: Constitution d'un collectif, collages, réunion - débats, manifestations, concerts, fanzines, associations... Et il n'est jamais inutile, seules les luttes sociales pouvant faire avancer la société. Ceci est de plus en plus vrai, à l'heure de la mondialisation du capitalisme et quand les gouvernements de gauche (?) ou de droite font passer leur politique libérale avec ou sans vaseline sociale (la mascarade de l'économie solidaire, ou le capitalisme à visage humain (!)...), feignant ainsi de prendre en compte les aspirations du peuple pour mieux les désamorcer.
    Enfin, l'engagement est une expérience très enrichissante qui permet de rencontrer plein de gens intéressants et désintéressés, une espèce qu'on pourrait croire en voie de disparition... C'est pourquoi, en dehors de toute propagande, je recommande à tout le monde cette démarche active, à la fois utile pour soi-même et pour les autres.



     
       

    Bientôt : anarchism.org